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« C’est une des scènes les plus dures que j’ai eu à faire dans ma vie… » Marie Denarnaud revient sur le tournage de 12 ans, 7 mois, 11 jours, le nouveau téléfilm de France 2

« C’est une des scènes les plus dures que j’ai eu à faire dans ma vie… » Marie Denarnaud revient sur le tournage de 12 ans, 7 mois, 11 jours, le nouveau téléfilm de France 2

Dans le téléfilm dur et inquiétant 12 ans, 7 mois, 11 joursdiffusée ce mercredi 15 mai à partir de 21h10 sur France 2, la toujours excellente Marie Denarnaud incarne une mère responsable quelques années plus tôt de la mort accidentelle d’un enfant et qui craint aujourd’hui que la mère de ce dernier (jouée par un Julie Gayet qui s’est pleinement investie dans son rôle) ne s’en prend pas à son fils. Un rôle fort, complexe et difficile, comme l’aime l’actrice, bientôt de retour dans la bande de la série HPI

12 ans, 7 mois, 11 jours : « C’est l’une des scènes les plus difficiles que j’ai eu à faire dans ma vie »Marie Denarnaud revient sur le tournage du téléfilm de France 2

Télé-Loisirs : Le téléfilm est très dur, pas sympathique. C’est assez rare à la télévision…
Marie Denarnaud
: C’est en fait assez rare d’avoir un projet aussi dur, avec des personnages aussi complexes, avec des aspects inconfortables et antipathiques. J’apprécie aussi que ce téléfilm parle de la maternité de manière très audacieuse. Il y a une ambiguïté et c’est fort.

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Une des ambiguïtés tient justement à votre caractère. Pendant une grande partie du téléfilm, on ne sait pas si elle est paranoïaque ou victime. Était-ce une ligne étroite à parcourir dans le jeu ?
C’était assez excitant… Après avoir lu le scénario, j’étais dans une position différente de celle du spectateur. J’étais donc serein et calme sur ce que j’avais à dire. J’ai adoré ce personnage et le fait de pouvoir jouer quelque chose de difficile comme ça. Mais pour répondre à ta question, c’est vrai que c’est assez rare d’avoir un personnage comme ça avec un double visage, sans manichéisme.

La scène de confrontation avec le personnage joué par Julie Gayet est un point central du film. Sur le plateau, il devait symboliser tout un sommet à gravir pour son intensité…
C’est l’une des scènes les plus difficiles que j’ai eu à faire dans ma vie. Julie et moi avons eu la chance de travailler avec le grand réalisateur Alexandre Coffre, dont le premier projet pour la télévision était. Il n’est jamais resté au premier niveau des choses, il nous a fait vivre tous les bouleversements émotionnels de ces deux femmes dans cet affrontement, il a veillé à ce que les jours soient réservés à l’exploration du jeu, il a réussi avec la production à avoir un nombre cohérent Pendant des jours de tournage, il a fait beaucoup de plans séquences pour laisser le temps de jouer. Et puis il y avait cette confiance entre Julie et moi. Mais c’était très dur. Nous avons beaucoup cherché. Mais j’ai une légère tendance à aimer les choses difficiles. Au fond, ce que je trouve finalement difficile à jouer, c’est quand il n’y a pas de suggestion ou quand le dialogue est plat. Quand il faut aller vers l’ambiguïté de l’humain et ses difficultés émotionnelles, c’est là qu’il y a de vrais enjeux. Et d’une certaine manière, cela m’excitera toujours plus qu’une scène plus facile.

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12 ans, 7 mois, 11 jours : «Nous étions sur les rochers»Marie Denarnaud salue la force du téléfilm de France 2

Alors un des arguments qui vous a poussé à choisir ce téléfilm était la difficulté du rôle ?
Totalement. Il y avait quelque chose de plus puissant, de plus violent que d’autres projets dans lesquels les gens avaient l’habitude de me voir. Je voulais explorer et exploiter une certaine physicalité. J’aime retrousser mes manches et l’idée qu’à travers mon travail, je puisse témoigner de la complexité de la nature humaine. Je préférerai donc toujours un projet difficile à quelque chose de plus simple. Et puis c’est un rôle qui m’a été proposé. J’ai été très touché par cela. C’est probablement lié à ce que je dégage.

Que publiez-vous exactement ?
C’est toujours très difficile de le mesurer quand on est acteur et c’est aussi une forme d’injustice. J’ai travaillé davantage sur des personnages combatifs, maltraités, à qui il arrivait des choses difficiles. Il y avait toujours quelque chose qui allait très loin. Pour en revenir à ce téléfilm, ce fut l’un des plus beaux tournages de ma vie. Nous avons été confrontés à des émotions énormes. C’est aussi pour ça que j’aime le drame. Il y a cette idée d’évoquer quelque chose à travers des personnages. Nous étions sur les rochers avec ce téléfilm. On a très peu de costumes, il n’y a quasiment pas de maquillage, on était vraiment en quelque chose de nus. C’est un merveilleux souvenir.

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