C’est une chanson qui nous ressemble. Joséphine Baker, du Charleston au Panthéon
Joséphine Baker, danseuse et chanteuse américaine venue à Paris pour un spectacle, décide de rester en France. Sa nouvelle patrie la fera entrer au Panthéon pour son engagement pendant la Seconde Guerre mondiale ainsi que, tout au long de sa vie, contre le racisme.
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En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Les tubes mondiaux de la chanson populaire francophone À la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
Joséphine, née en 1906 à Saint-Louis dans le Missouri, dans une famille noire pauvre, devient danseuse et « monte » à New York. De Broadway, elle est engagée en 1925 pour un spectacle présenté à Paris, au Théâtre des Champs-Élysées : La Revue de Negro. Plus tard, elle dira qu’elle fut bouleversée lorsqu’à sa descente d’un train à Paris, un homme blanc l’aida à porter sa valise, puis qu’un médecin blanc la soigna sans aucune réticence. Elle ne revint jamais aux États-Unis, d’autant qu’elle devint une star en France. Elle voyagea à travers l’Europe, non pas en tant qu’Américaine noire, mais en tant qu’artiste française, dont elle acquit la nationalité en 1937.
Dans la revue Paris qui bougeau Casino de Paris en 1930, elle se présente avec sa peau métisse américaine, se disant asiatique, un décalage dont elle partage les délices avec le compositeur de cette vieille chanson du début du siècle, Vincent Scotto, qui, dans le même spectacle, lui donne J’ai deux amoursCette chanson restera liée à la chanteuse américaine toute sa vie, et même au-delà.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemblevous entendez des extraits de :
Joséphine Baker, Si j’étais blanc, 1932
Joséphine Baker, Petite fille tonkinoise, 1930
Joséphine Baker, J’ai deux amours, 1930
Joséphine Baker, extrait du discours puis de l’interview lors de la marche sur Washington, 1963
Joséphine Baker, J’ai deux amours, 1930
Vous pouvez également prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble publié par Heritage Publishing.
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Grb2