« C’est un homme de conviction et de dialogue », selon le directeur général de la Fondation Robert Schuman
La France a un nouveau Premier ministre en la personne de Michel Barnier, nommé près de deux mois après les élections législatives anticipées de juillet. Il a été tour à tour président de département, député, sénateur et commissaire européen. Il est surtout connu pour avoir mené les négociations sur le Brexit pour l’UE.
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Si le grand public n’entend plus beaucoup parler depuis des années de Michel Barnier, nommé Premier ministre jeudi 5 septembre à l’âge de 73 ans, ce membre du parti Les Républicains, et donc représentant de la droite, était le négociateur en chef des accords entre le Royaume-Uni et l’Union européenne lorsque les Britanniques ont décidé de quitter l’Europe lors du Brexit en 2020. «Michel Barnier a su préserver les intérêts de l’Union européenne, souligne Pascale Joannin, directrice générale de la Fondation Robert Schuman, think tank spécialisé sur les questions européennes. « Michel Bernier est un homme de conviction, mais aussi de dialogue, d’écoute, elle explique. Il n’insulte personne. Pendant le Brexit, les Anglais, au final, l’ont beaucoup respecté. »
Pour autant, ces négociations passées, certes très difficiles à mener, serviront-elles le nouveau Premier ministre dans la tâche qui l’attend ? « On ne peut pas transposer ce qui se passe à Bruxelles ou dans une négociation internationale avec une négociation nationale, mais il part des atouts, poursuit Pascale Joannin. A lui de montrer qu’il sait s’adapter au terrain national. Avant de devenir le Français le plus célèbre de Bruxelles, il a tout de même mené une carrière politique de député, de sénateur et de ministre, ce qui fait qu’il n’est pas un novice. »