« C’est un coup dans le dos » de Sanofi, estime l’ancien ministre de la Santé François Brau
« Il s’agit d’un enjeu majeur pour la souveraineté de la France en matière de production de médicaments », a insisté ce mardi l’ancien ministre de la Santé sur franceinfo.
Publié
Temps de lecture : 1 min
« C’est un peu un coup dans le dos » de la part de Sanofi, a estimé ce mardi sur franceinfo François Braun, médecin urgentiste et ancien ministre de la Santé alors que le site de production de Doliprane à Lisieux (Calvados) s’est mis en grève lundi après l’annonce de discussions entre l’entreprise française et un fonds d’investissement américain. .
Sanofi, le groupe pharmaceutique français, a annoncé en fin de semaine dernière avoir choisi le fonds d’investissement américain CD&R pour potentiellement céder le contrôle d’Opella Healthcare International (OHI), qui commercialise le médicament Doliprane. De nombreuses voix s’inquiètent de la souveraineté de la France dans la production de médicaments. « C’est stratégique« , affirme François Braun, rappelant le « difficultés que nous avons eues avec les pénuries de paracétamol il y a maintenant deux hivers. Il s’agit d’un enjeu majeur pour la souveraineté de la France en matière de production de médicaments.« , insiste l’ancien ministre de la Santé.
Le gouvernement assure qu’il exigera des garanties de Sanofi, notamment sur le maintien du siège d’Opella en France, et menace le groupe pharmaceutique de «sanctions« . »Sanofi est un laboratoire qui a bénéficié du soutien de l’Etat français lors de la recherche« d’un vaccin contre le Covid, souligne-t-il. »L’État a énormément investi dans la production de médicaments dans le cadre du plan santé France 2030, Innovation Santé, avec près de 7 milliards d’euros. Donc cette production doit être maintenue en France« , insiste l’ancien ministre de la Santé. François Braun veut aussi « une garantie d’approvisionnement pour les pharmacies et officines et ensuite un niveau de stock suffisant dans notre pays pour répondre à toutes les demandes que nous pourrions avoir« .
Selon François Braun, l’État français a « des moyens d’imposer le maintien de cette production en France« . « Nous allons devoir« exiger des constructeurs qu’ils respectent ces garanties.