Les nouvelles les plus importantes de la journée

« C’est un cliché qui vient du cœur »… Evan Fournier, un cliché libérateur pour le leader d’un groupe à l’unisson

L’arrière français a réalisé une frappe très difficile en fin de match qui a confirmé la victoire de la France contre le Canada en quarts de finale, mardi.

France Télévisions – Éditorial Sport

Publié


Temps de lecture : 4 min

Evan Fournier, après la victoire de l'équipe de France face au Canada en quarts de finale des Jeux Olympiques de Paris, le 6 août 2024. (ARIS MESSINIS / AFP)

Impossible de saisir précisément ses mots à ce moment-là, mais ils venaient tout droit de son cœur. À 55 secondes de la fin du quart de finale contre le Canada, mardi 6 août, alors que les Canadiens se rapprochaient dangereusement, Evan Fournier est venu dire stop. D’un tir exceptionnel à trois points, le garde a scellé la victoire des siens (82-73), et a scellé le billet des Blues pour les demi-finales.

La conclusion d’une soirée où il a enchaîné les gros tirs lointains (3/6 à trois points) pour contribuer au succès collectif français. « Je suis content ! C’était euphorique. C’était pour faire « profiter » le public car leur réaction était lourde. C’était le moment fun du match »il l’expliqua ensuite, d’un ton soulagé. « Waouh… incroyable ! Mais c’est Evan. »a ajouté Guerschon Yabusele, encore abasourdi.

Paris 2024 – Basket : Evan Fournier fait trembler Bercy

En fait, pour lui, c’est presque une libération. Après deux années difficiles à New York, où il a été transféré à Detroit avant d’être finalement licencié fin juin, le Français comptait sur ces Jeux olympiques pour se refaire une santé. « Je ne vais pas mentir, je ne suis pas dans le meilleur état d’esprit, mais cela fait partie du métier d’athlète.il l’a admis avant la compétition.

Passé de titulaire aux Knicks à complètement absent des terrains, le meneur a fait son temps. Mais l’appel de l’équipe française résonne différemment chez lui. « Je sors de deux années difficiles, je n’ai toujours pas de club. Mais l’enjeu de ces JO, c’est quelque chose qui te manque. Je vais briller grâce à ça. Il n’y a rien d’autre qui compte pour l’instant que de gagner quelque chose avec la France. »il a continué.

En écoutant ses coéquipiers, ils semblaient tous heureux pour lui, qui ne s’est jamais caché même dans les moments de doute. « Evan est un gagnant, un compétiteur. Dans les moments importants, il répond présent.insiste Rudy Gobert. « Il a été bon, il a marqué les gros coups à la fin, il a montré qui il était. Ce gars mérite d’avoir un poste très rapidement »soutient le capitaine Nicolas Batum.

« C’est un témoignage de la soirée, c’est un cliché qui vient du cœur. Evan était chaud, il le mérite. »

Frank Ntilikina

à franceinfo : sport

Après son coup de gueule sur le style de jeu de l’équipe de France, qui a été exagéré, l’arrière latéral a tenu à mettre cela derrière lui, son entraîneur et le groupe.« Quand j’ai dit ça, c’était juste pour faire avancer les choses. J’ai confiance en Vincent, dans le staff, dans les joueurs. Je dis peut-être des bêtises mais je pense que ça nous a aidé ! » a-t-il déclaré en zone mixte mardi soir.Ce qui s’est passé dans les médias est resté dans les médias. Evan et Vincent, il n’y avait aucun problème entre eux. Nous lui faisons tous confiance. Evan, il est fou. C’est pour ça qu’on l’aime, il ne perd jamais confiance en lui. »défend Mathias Lessort.

Ce tir est également venu libérer un groupe qui a déjà traversé beaucoup d’émotions, et que peu imaginaient à une telle fête vendredi, face au troisième du dernier Mondial.Tout ce que nous avons traversé ces dernières semaines nous a permis d’être l’équipe que nous sommes aujourd’hui. Quand l’adversité est arrivée, nous ne nous sommes pas séparés, nous n’avons jamais perdu confiance. »se souvient Rudy Gobert.

Paris 2024 – Basket : Evan Fournier : « Nous sommes restés unis »

Nicolas Batum, de son côté, tient à souligner que cette équipe de France s’est aussi construite dans la douleur, avec des générations différentes qui se sont côtoyées et ont évolué ensemble pendant plusieurs années. « Nous sommes une équipe de pur-sang, de gars qui ont le cran, de compétiteurs. C’est ce que nous sommes. »résume le capitaine des Bleus.

Comme pour éteindre l’incendie qui s’est déclaré avec cette sortie médiatique et la lourde défaite contre l’Allemagne. « On entre dans la tête de l’autre, on se dit la vérité, on se parle. On a eu des hauts, des bas, des disputes, mais au final, on s’aime tous, quoi qu’il arrive. Et ça s’est vu ce soir. »« L’Allemagne sera l’adversaire en demi-finale. Mais cette version de la France peut y croire. »« Ce sera un combat, une guerre. Il faut être prêt à rendre 40 minutes de folie. »conclut Guerschon Yabusele.

Quitter la version mobile