Fabien Galthié était très attendu vendredi devant les médias. Le sélectionneur du XV de France aurait dû s’exprimer longuement sur le dernier test-match de l’été face à l’Argentine, samedi soir à Buenos Aires (21h). Mais les prestations des Bleus en Amérique du Sud resteront toujours au second plan par rapport à la gravité des événements qui ont touché son groupe le week-end dernier. D’abord, les propos racistes de Melvyn Jaminet, qui a été exclu du groupe français. Ensuite, beaucoup plus grave, l’affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou. Les deux Français, visés par une plainte pour viol, ont été inculpés pour viol aggravé par la justice argentine.
« Un traumatisme »
Après avoir admis que les conditions de préparation étaient « très difficiles », Fabien Galthié a reconnu, sur un ton grave, que « l’impact » de cette affaire sur le groupe est « réel ». « Pour nous c’est un cataclysme, un traumatisme qui est réel. On est très exigeants sur les règles, les règlements et aussi sur la liberté de chacun. On y travaille tous les jours. Sans concession (répète-t-il). On essaie tous les jours de construire notre groupe. Et on va continuer. »
« Nous ferons tout pour aider la justice argentine à faire son travail »
Et le sélectionneur français de poursuivre : « C’est difficile. Nous allons tout faire pour aider la justice argentine à faire son travail. Nous allons tout faire pour aider la délégation, tous les joueurs dans ce moment difficile. Je le répète, c’est difficile. Nous nous engageons de tout cœur à aider la justice argentine. »
C’est dans ce contexte particulièrement difficile que les Bleus tenteront de signer un troisième succès en trois matches, le deuxième face aux Pumas. Avec une approche forcément différente : « Depuis lundi, on a pris en considération l’aspect psychologique, évidemment. Les choses ont changé à ce niveau-là. On a vraiment fait un travail collectif. On a aussi des préparateurs mentaux qui nous accompagnent. C’est un domaine dans lequel on a beaucoup investi cette semaine », conclut Fabien Galthié.