« C’est sympa et sans chichi »
Il est presque 15 heures et ils n’ont pas encore trouvé le temps de déballer leur pique-nique. Marie-Hélène et Didier Watrigant n’ont pas eu une minute pour eux depuis leur arrivée à Saint-Astier (Dordogne), avec leur Combi Volkswagen orange et blanc tractant une caravane Eriba assortie et leur Coccinelle vert pomme, ce samedi 18 mai en fin de matinée.
« Nous avons dû installer tout le camp…
Il est presque 15 heures et ils n’ont pas encore trouvé le temps de déballer leur pique-nique. Marie-Hélène et Didier Watrigant n’ont pas eu une minute pour eux depuis leur arrivée à Saint-Astier (Dordogne), avec leur Combi Volkswagen orange et blanc tractant une caravane Eriba assortie et leur Coccinelle vert pomme, ce samedi 18 mai en fin de matinée.
« Il a fallu monter tout le camp », explique Madame en montrant les dizaines d’objets tout droit sortis des années 1970 qui équipent le site. « Et puis on parle constamment », ajoute-t-elle. La preuve en est que monsieur discute avec un visiteur. Le couple fait partie de la soixantaine d’équipages des Puces du rétro campeur, la reconstruction d’un camping avant 1985.
« Dans les campings d’aujourd’hui, c’est plutôt tout le monde à la maison »
Ces retraités de 63 et 77 ans sont originaires de Mazeyrolles, en Périgord Noir. Et s’ils disposent en plus d’un camping-car « moderne et tout équipé », Marie-Hélène et Didier Watrigant participent à des rassemblements façon vacances comme celui-ci. « Dans les campings d’aujourd’hui, il n’y a que des mobil-homes et il n’y a pas cette ambiance-là, c’est plutôt tout le monde à la maison. Ici, c’est sympa et sans chichi », juge Marie-Hélène.
La popularité de VW
Marie-Hélène s’occupe du côté déco, en utilisant des objets de sa mère ou de sa grand-mère. Ancien technicien dans l’industrie, Didier s’occupe de la mécanique. Son savoir-faire lui a permis de remplacer le moteur Combi. Et avec un bon stock de « pièces d’avance », ils sont capables de faire face aux imprévus comme ce câble d’embrayage cassé la veille, et ainsi de limiter leurs dépenses.
Car avec la popularité de la VW, les prix montent en flèche. Leurs voisins, Yohan et Anne-Solène, le confirment : certaines pépites se négocient autour de 100 000 euros. Ces Girondins du Blayais ne comptent plus les euros dépensés dans leur superbe Combi rouge et crème, « racheté comme une épave et entièrement restauré ».
« Esprit populaire »
Valérie Sers, présidente de l’association organisatrice Lezamis RétroCampeurs, constate : « De nombreuses marques utilisent le mot vintage pour vendre des exemplaires. On préfère parler de rétro. » Et de préciser : « Nous veillons à préserver l’esprit populaire, avec une entrée gratuite pour les visiteurs et une participation de 15 euros pour les campeurs. »
L’événement a lieu tous les deux ans car il représente une « grande organisation » pour les 40 bénévoles, « 50 % Périgourdins, 50 % étrangers ». D’autant plus lorsque la météo est capricieuse : « Nous craignions la montée de l’Isle et nous avons dû réorganiser l’installation avec les services techniques de la Ville, une partie du terrain étant trop boueuse », raconte Valérie Sers. Quant à la pluie, il en faudrait plus pour rebuter les amateurs de camping rétro.
Pratique
Le site du Petit-Pré est fléché. Le camp reste visible ce dimanche, avec également un déballage-brocante de 10h à 18h, des concerts de Pym’s et Lukas Koeninger, et enfin, nouveauté, le défilé des campeurs rétro à 19h Buvette et restauration. Entrée libre.