c’est quoi ce nouveau carburant dans les stations essence (et pour quelles voitures)

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Jusqu’ici réservé aux flottes de véhicules d’entreprise, le Carburant XTL peut désormais être distribué dans les stations-service en France pour les particuliers.

Grâce aux décrets, publiés entre fin juin et début juillet 2024, encadrant la commercialisation de ce carburant dédié aux voitures diesel. Ce qu’il faut savoir avant d’aller à la pompe.

Pour un mois à « 1,69 euros ou 1,70 euros le litre » (pour le moment)

Ce diesel, XTL, peut désormais être distribué dans les stations-serviceà une condition, que le diesel B7 traditionnel soit également proposé dans ces mêmes stations. Le XTL ? C’est un biocarburant synthétiqueet compatible avec la majorité des moteurs diesel. Un carburant « propre », en somme.

Cette XTL n’est pourtant pas vraiment nouvelle, comme l’association de consommateurs, laUFC-Que Choisircar il est déjà distribué depuis plusieurs années dans certains pays européens (Belgique, Finlande…) et depuis mai en Allemagne.

XTL est « un biocarburant paraffinique synthétique fabriqué à partir d’huiles végétales, résiduelles ou usagées », décrit Carrefourqui le propose depuis environ un mois dans une station-service à Athis-Mons (Essonne) notamment, indique la marque à actu.fr au prix de « 1,69 euros ou 1,70 euros le litre » pour le moment, nous informe-t-elle.

Aussi appelé HVO ou HVO 100

Le terme XTL signifie « X to Liquid », acronyme où le « X » peut désigner différentes matières premières comme le gaz naturel (on parle alors de GTL, Gas to Liquid), la biomasse (BTL, pour Biomass to Liquid) ou d’autres sources. tels que les déchets plastiques (PTL, Plastic to Liquid).

« Elle peut également être fabriquée via l’hydrogénation (ajout d’une molécule de dihydrogène) d’huiles végétales : elle est alors appelée HVO ou HVO 100, pour Hydrogenated Vegetal Oil », explique UFC-Que Choisir.

« Une alternative pratique et écologique », vante Carrefour et qui pourrait bien être une bouée de sauvetage pour les motorisations diesel, face à l’objectif européen de 100 % de voitures neuves « zéro émission » en 2035 fixé dans la loi européenne.

Mais pour quelles voitures ?

Une liste des voitures et camionnettes mises en circulation en France compatibles avec le diesel XTL existe, par décrets. Il sera également affiché dans les stations-service. C’est ici:

• BMW : tous les véhicules Diesel commercialisés à partir de 2000
• Ford : les véhicules diesel suivants : Transit 2,0 L EcoBlue, Transit Custom 2,0 L EcoBlue, Tourneo Custom 2,0 L EcoBlue, Ranger 2,0 L EcoBlue/ 3,0 L EcoBlue, Transit / Tourneo Connect 1,5 L EcoBlue, Nouveau Transit Connect 2,0 L EcoBlue, Nouveau Tourneo Connect 2,0 L EcoBlue, Transit Courier 1,5 L Duratorq et nouveau Transit Courier 1,5 L EcoBlue.
• Mercedes-Benz : tous les véhicules portant le marquage spécifique « XTL » sur le réservoir
• MINI : tous les véhicules Diesel commercialisés à partir de 2001
• Groupe Renault (Renault et Dacia) : tous les véhicules Diesel répondant aux normes antipollution Euro 6
• Stellantis : Peugeot, Citroën, DS et Opel/Vauxhall : tous véhicules Diesel équipés d’un autocollant sur la trappe à carburant et d’informations inscrites dans le manuel d’utilisation embarqué.
• Fiat, Alfa Romeo, Abarth, Lancia, Chrysler et Jeep : tous les véhicules Euro 6 produits après le 1er septembre 2014 équipés d’un moteur Diesel 1,3 L, 1,6 L, 2,0 L, 2,2 L
• Toyota Motor Corporation : tous les modèles équipés du marquage spécifique « XTL », soit Toyota Hilux (2,4L et 2,8L) et Toyota Landcruiser produits pour l’Europe de l’Ouest après fin janvier 2023 véhicules étiquetés du label XTL sur la trappe à carburant et mentionnant XTL dans le manuel du propriétaire, ainsi que tous les véhicules Toyota ProAce Diesel équipés de l’étiquette XTL sur la trappe à carburant et mentionnant XTL dans le manuel du propriétaire.
• Groupe Volkswagen (VW, SEAT, CUPRA, AUDI, SKODA et VW Commercial Vehicles) : tous les véhicules portant le marquage spécifique « XTL » sur la trappe à carburant.

XTL signifie au moins 90 % d’émissions de CO2, en fonction des matières premières utilisées. Et 25 à 30 % d’émissions de particules en moins. Mais il faudra encore un peu de patience avant que toutes les stations-service n’investissent et ne s’équipent.

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