Julian Bugier et toute l’équipe de 13h France 2ouvrir la saison des délocalisations du journal avec une diffusion en direct sur le marché de Vendôme, le vendredi 15 novembre 2024. Un numéro spécial, centré sur l’alimentation, les circuits courts et l’avenir des agriculteurs.
Pourquoi avoir choisi Vendôme pour cette première de saison ?
« Tout le monde va penser que je suis chauvin et que c’est parce que je viens du Loir-et-Cher ! Mais pas du tout, cela a du sens de venir à Vendôme. Nous cherchions à ancrer le salon dans une région agricole. La ville et sa communauté proposent plusieurs initiatives intéressantes et privilégient les producteurs locaux qui voient des opportunités dans les supermarchés ou les magasins spécialisés. Sur ce territoire, on retrouve de nombreux éleveurs, céréaliers, viticulteurs… Un résumé des métiers agricoles. Nous souhaitions avoir des nouvelles de nos agriculteurs, après la crise que nous avons vécue. On sentait aussi que la colère revenait dans ce milieu ces dernières semaines. Cela dit, lorsque nous avons décidé de nous concentrer sur ce thème, nous ne savions pas que la FNSEA allait appeler à une journée de mobilisation nationale le 18 novembre. C’est une délocalisation qui sera donc très pertinente par rapport à l’actualité. »
« Quand on écrit un journal, on le fait pour tous les Français »
Vous vous installerez sur le marché, ça doit changer des téléviseurs…
« La halle de Vendôme est très belle et offrira un superbe écrin. C’est évidemment une façon de coller au sujet du mieux manger et des circuits courts que nous allons aborder lors de l’émission, et c’est aussi l’occasion de rencontrer du monde, de donner la parole à chacun, producteurs comme consommateurs. Nous ne prétendons pas trouver des solutions aux problèmes agricoles d’un coup de baguette magique. Notre objectif est de présenter des initiatives qui vont dans le sens du progrès et de montrer qu’il est possible d’acheter local, de faire vivre les agriculteurs de son territoire, sans augmenter considérablement sa facture, car c’est aussi cela qui intéresse le téléspectateur. Le marché se prête bien à ce type de sujet. »
Est-il nécessaire de quitter Paris pour évoquer ces sujets ?
«Je pense qu’il est sain de quitter le plateau. Nous sentons qu’il y a un besoin d’expression de la part des Français, surtout depuis la dernière crise politique et la dissolution. C’est, selon moi, remplir notre devoir de service public que de rencontrer des gens et de partager des histoires. C’est très satisfaisant pour un journaliste. J’ai grandi en région, à la campagne, et déjà à mon époque on se sentait très loin de Paris. D’autant que nous sommes dans un pays où la prise de décision est très verticale. Cependant, la plupart des gens vivent dans de petites villes. Quand on écrit un journal, on le fait pour tous les Français, pas seulement pour les citadins. »