C'est la « journée de libération fiscale » en France !
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C’est la « journée de libération fiscale » en France !

C’est la « journée de libération fiscale » en France !

Le travailleur moyen est enfin libre de faire ce qu’il veut avec son argent

En 2024, la France aura toujours la « pression fiscale » la plus élevée de toute l’Union européenne. Et, logiquement, c’est dans notre pays que le « jour de liberté fiscale » tombe le plus tard dans l’année, à savoir le 17 juillet. « Cette date marque symboliquement le jour où les salariés sont libres de faire ce qu’ils veulent de leur argent », explique Nicolas Marques, le directeur général de l’Institut Molinari. Autrement dit, un salarié célibataire sans enfant, gagnant le salaire moyen, doit travailler jusqu’à cette date pour payer toutes les cotisations et impôts, TVA comprise, nécessaires au financement des dépenses publiques.

A titre de comparaison, en 2024, les Anglais sont « libres » d’impôts le 1er mai, les Espagnols le 10 juin, les Autrichiens le 12 juillet et les Belges le 15 juillet, a calculé l’Institut Molinari. La moyenne européenne, quant à elle, se situe autour du 11 juin. Cette situation s’explique notamment par l’absence de mécanismes de revalorisation automatique des tranches d’impôt sur le revenu dans de nombreux pays, accentuée par l’inflation.

Le « coût du travail » toujours pointé du doigt en France

La pression fiscale française, malgré ses avantages, comme un système de santé abordable et un système de retraite généreux (quoi qu’on en dise), a des conséquences négatives sur la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des salariés. Nicolas Marques explique que le salarié français moyen « coûte » 59 458 euros par an à son employeur, mais ne reçoit que 27 326 euros nets après impôts et charges. Cette situation contribue à l’impression générale que le travail ne paie pas assez, alimentant les revendications liées au pouvoir d’achat, comme on l’a observé lors des dernières élections législatives.

Malgré les efforts du gouvernement Macron pour réduire les cotisations sociales, Nicolas Marques juge ces mesures insuffisantes. Le gouvernement a réduit les impôts de plus de 60 milliards d’euros, mais les contraintes budgétaires actuelles limitent les possibilités de nouvelles baisses. La Cour des comptes prévoit même d’importantes hausses d’impôts pour réduire le déficit public, qui pourrait atteindre 21 milliards d’euros en 2025-2026, aggravant une pression fiscale déjà élevée.


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