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Nouvelles locales

La Royal Navy va accélérer l’intégration d’armes laser à bord de ses navires

En janvier, le ministère britannique de la Défense (MoD) s’est félicité du succès du « premier tir d’une arme laser de haute puissance contre des cibles aériennes » au Royaume-Uni. Il s’agit du système « DragonFire », développé dans le cadre d’un programme lancé en 2017 par le Laboratoire des sciences et technologies de la défense (Dstl) et confié à MBDA UK, Leonardo UK et QinetiQ, pour un montant de 100 millions de livres sterling.

Cette arme laser, d’une puissance de 50 kW, avait en effet réussi à abattre des drones à « plusieurs kilomètres », lors d’un essai réalisé dans les îles Hébrides. Bien qu’il n’ait pas précisé sa portée, le ministère de la Défense a indiqué que le DragonFire était suffisamment précis pour frapper une pièce d’une livre sterling à une distance d’un kilomètre.

Initialement, la Royal Navy prévoyait d’installer de telles armes laser à bord de certains de ses navires d’ici 2032 (ce qui coïncidait peu ou prou avec les premières livraisons de ses futures frégates Type 26 et Type 31). ). Finalement, elle a décidé d’accélérer ce programme. C’est en effet ce qu’a annoncé Grant Shapps, le ministre britannique de la Défense, le 12 avril.

Cela peut paraître impossible, mais le Royaume-Uni disposera très bientôt de lasers capables d’abattre des missiles et des drones à la vitesse de la lumière. Comment ? Parce que nous avons réformé les achats militaires pour accélérer des projets qui auraient pu prendre des décennies, afin d’obtenir de toute urgence les nouvelles armes dont nous avons besoin pour défendre la Grande-Bretagne », a-t-il soutenu via X (anciennement Twitter).

Le système DragonFire « montre que le Royaume-Uni est à la pointe de la technologie militaire. Nous remettrons bientôt entre les mains de nos militaires le soin de faire face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés », a également déclaré M. Shapps.

Ainsi, ces armes laser commenceront à être installées à bord des navires de la Royal Navy à partir de 2027, soit cinq ans plus tôt que prévu.

« Il s’agit d’une excellente nouvelle et d’un véritable pas en avant dans la fourniture rapide d’un avantage opérationnel à la défense britannique. Dstl a pour objectif de préparer l’avenir et la technologie DragonFire en est un excellent exemple. Nos scientifiques et partenaires industriels ont travaillé sans relâche pour amener la technologie laser là où elle se trouve aujourd’hui », a déclaré Paul Hollinshead, directeur du Laboratoire des sciences et technologies de la défense.

De son côté, la Royal Navy a souligné que le DragonFire viendrait compléter les systèmes sol-air déjà en service, comme le Sea Ceptor et le Sea Viper.

Même si une arme laser est peu coûteuse à utiliser, il n’en reste pas moins que son efficacité dépend de plusieurs facteurs, notamment météorologiques.

Mais le Royaume-Uni n’est pas le seul à investir dans ce créneau. Bien avant lui, les États-Unis ont par exemple développé les systèmes DE M-SHORAD (Directed Energy Maneuver Short-Range Air Defense), installés sur un véhicule blindé Stryker, et HELIOS (pour High Energy Laser with Integrated Optical-Dazzler and Surveillance ), destiné à l’US Navy. La France est également dans la course, avec le dispositif Helma-P, tout comme l’Allemagne, avec le démonstrateur LWD de Rheinmetall, et Israël, avec l’Iron Beam.

Photo : Marine royale

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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