«C’est inhumain» : à Échirolles, des habitants contraints de quitter leur immeuble squatté par des trafiquants de drogue
Dans la banlieue de Grenoble (Isère), à Échirolles (36.000 habitants), les conséquences du trafic de drogue ont atteint une telle ampleur qu’un immeuble entier, devenu dangereux à occuper, va être évacué dans deux jours et fermé. L’immeuble, baptisé Carrare, ne se trouve pas dans une zone sensible mais au cœur de la ville, à proximité de la mairie, de la police municipale, d’une salle de concert et d’une annexe de l’université. Une banque, un assureur et un cabinet d’architectes sont installés au rez-de-chaussée.
La colère gronde chez les habitants. « Les dealers n’ont aucun scrupule. Ils se sont installés ici et font leurs propres règles », s’indigne Jean-Louis, un riverain qui attend impuissant le tram à côté. « Il y a eu plusieurs fusillades cet été, des règlements de comptes. »