« C’est grâce au public que je suis revenu dans le match », assure Djokovic

A 3h06, ce dimanche matin, Novak Djokovic s’est défait d’un excellent Lorenzo Musetti (7-5, 6-7 (6-8), 2-6, 6-3, 6-0). La fin de la soirée et le suspense : : « Lorenzo m’a rendu la tâche très difficile. Il a joué un tennis incroyable. Il a tout mis en place, il a marqué des points gagnants des deux côtés… À un moment donné, je ne savais plus trop quoi faire. J’étais en réelle difficulté. Cela ne faisait pas du bien au début du quatrième set. C’est le public qui m’a aidé à revenir. A 2-2 au quatrième set, ils ont commencé à scander mon nom. Je me suis senti plein d’énergie et je suis devenu un joueur différent à partir de ce moment-là. J’en avais besoin et je n’ai perdu qu’un seul match. J’ai surfé sur cette vague. Le chasseur de records entre toujours dans l’histoire. « J’ai entendu dire que c’était le dernier en date à Roland Garros. Je suis heureux de faire partie de l’histoire avec Lorenzo. Je lui ai dit que c’était une belle bataille, même si c’est dur à avaler quand on perd… Il peut être fier de lui. »

Face aux micros tendus, le vétéran, au bon pied et aux bons yeux, n’a pas caché sa grande lassitude après ce combat épique : «Les conditions étaient très lourdes, il faisait froid, c’était difficile de gagner des points gratuits au service. Il a fallu travailler sur tous les points. J’ai dû repousser mes limites physiquement. Jouer des échanges de plus d’une vingtaine d’échanges à 2 heures du matin contre quelqu’un qui joue le tennis de sa vie, qui te fait jouer chaque point, ce n’est pas facile.». En tout cas, le Serbe n’a pas voulu polémiquer sur la programmation. «Je savais que tu allais me poser cette question. Je ne veux pas trop commenter. J’ai mon avis. Je pense que les choses auraient pu être faites différemment. Il y a du bon à dire sur ce match. Gagner à 3h30 du matin, c’est bien si c’est le dernier match du tournoi mais ce n’est pas le cas… Il va falloir récupérer très vite. » Une mission digne de ce champion de la démesure.