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« C’est exactement pour cela que Gabriel Attal a été choisi », rappelle un proche d’Emmanuel Macron

« C’est exactement pour cela que Gabriel Attal a été choisi », rappelle un proche d’Emmanuel Macron

Le gouvernement a annoncé qu’il fixerait de nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi à partir du 1er juillet, prenant acte du « désaccord » entre les partenaires sociaux, selon un communiqué lundi du ministère du Travail. Dès son arrivée à Matignon, le Premier ministre a annoncé vouloir « aller plus loin ».

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Fin du suspense sur l’assurance chômage : le gouvernement reprend la main et fixera lui-même de nouvelles règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi, qui devraient être plus restrictives, à partir du 1er juillet. « un arrêté de carence« d’ici le 30 juin qui aura »dans le but de contribuer à atteindre le plein emploi et de favoriser le retour rapide à l’emploi des chômeurs indemnisés« .

Comme en 2019, patronat et syndicats perdent une nouvelle fois le contrôle de la définition de ces règles au profit de l’exécutif. Celles actuellement en vigueur expiraient en principe fin 2023, mais avaient été prolongées par un «décret d’adhésion« jusqu’au 30 juin, afin de permettre aux syndicats de négocier, notamment dans le cas des seniors. »Quiconque veut tuer son chien l’accuse de rage« , s’est indigné, dans un communiqué, le syndicat Force ouvrière, pour qui le gouvernement « prétexte » de l’échec des négociations sur l’emploi des seniors pour reprendre la main sur l’assurance chômage.

« La page est blanche »

Le gouvernement assure au contraire qu’il «regrette ce désaccord et en prend note« , selon un communiqué du ministère du Travail. « Rien n’est décidé, rien n’est fait, la page est blanche», jure main sur cœur l’entourage de Catherine Vautrin, la ministre du Travail, qui insiste sur sa volonté de consulter à nouveau les partenaires sociaux avant de finaliser le détail des mesures.

Il faut dire que cette nouvelle réforme, à peine un an après la précédente, tend la majorité, « bien au-delà de ce qu’on appelle l’aile gauche », constate une personnalité de l’Assemblée. Le sujet était « mal lancé« , regrette un éminent député : dans l’opinion publique, le tour de vis est associé à une volonté d’économiser de l’argent, quand l’exécutif veut en faire un marqueur de sa capacité à « déplacer le système » pour parvenir au plein emploi.

Dès le début, Gabriel Attal s’est fixé pour ambition de « inciter toujours plus à retourner au travail. Sans tabou ». Le Premier ministre l’a annoncé dans son discours de politique générale à l’Assemblée nationale le 30 janvier 2024 : « Il faut aller plus loin dans la réforme de l’assurance chômage« Les règles vont donc bel et bien changer, confirme le ministère du Travail. »C’est exactement pour cela que Gabriel Attal a été choisi« , rappelle un proche d’Emmanuel Macron : incarner ce qu’à l’Elysée, on appelle « discours performatif« Evidemment, ce que dit le Premier ministre, il le fait. Et c’est en s’appuyant sur lui qu’Emmanuel Macron entend réaliser son souhait. »agir jusqu’au dernier quart d’heure« .

Réhabiliter la valeur du travail

A trois jours du verdict des agences de notation financière, le gouvernement envoie un nouveau signal de sa volonté de réforme. A un mois et demi des élections européennes, Gabriel Attal met également en œuvre ce qu’il juge être, pour un Premier ministre, le meilleur moyen d’aider la candidate macroniste, Valérie Hayer, en difficulté dans les sondages : s’occuper des problèmes du Français. Il le répète sans cesse : une des clés est la réhabilitation de la valeur du travail, au-delà de la nécessité de combler le déficit.

« Il construit une image de droite parce qu’il pense que c’est là qu’il y a un espace politique.« , regrette un ancien camarade. Une ministre alerte sur le coût politique de cette nouvelle réforme. Selon elle, la morosité ambiante amène les Français à se percevoir plus que d’habitude comme des chômeurs en sursis. Contrairement à Matignon, même au sein du gouvernement , certains craignent que les Français désapprouvent des mesures qui laisseraient entendre au gouvernement, pour faire des économies, « coups portés aux demandeurs d’emploi« , sans chercher à le faire ailleurs.

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