VIDÉO – Chaque semaine, nos critiques Samuel Douhaire et Marie Sauvion commentent un film sorti en salles. Aujourd’hui, « Pas de vagues », le troisième film de Teddy Lussi-Modeste.
Publié le 30 mars 2024 à 11h00
Le film de Teddy Lussi-Modeste, qui sort cette semaine, se concentre sur une enseignante de français accusée de harcèlement par une élève puis menacée de mort par son grand frère. Dans cette descente aux enfers, l’enseignant se retrouve peu à peu seul et sans soutien de ses supérieurs.
Une question taraude nos deux critiques : le film ne va-t-il pas un peu trop loin dans le manichéisme ? « Il raconte sa vie, c’est inattaquable. » reconnaît Marie Sauvion. En effet, en plus d’être cinéaste, Teddy Lussi-Modeste a enseigné le français en Seine-Saint-Denis où il a vécu le même calvaire que le professeur à l’écran. Ce qui n’empêche pas Marie Sauvion d’être gênée : « À l’heure où l’on parle beaucoup de violences sexistes et d’impuissance de la justice, cela me paraît un peu étrange de raconter une nouvelle fois l’histoire d’un menteur. On sait que statistiquement, il n’y a pas beaucoup de menteurs, mais c’est souvent à eux que le cinéma va s’intéresser. »
Découvrez la note et l’avis
« Pas de vagues », de Teddy Lussi-Modeste : façon thriller, une savante mise en lumière du malaise des enseignants
« On ne peut pas ne pas penser à ce qui est arrivé à Samuel Paty et Dominique Bernard quand on voit le film, même si (…) nous ne sommes pas du tout dans le terrorisme islamique », explique Samuel Douhaire pour qui le film, malgré ses défauts, a l’avantage de montrer de l’intérieur la réalité d’une institution touchée en plein cœur par une société en crise.
