Selon un média chinois, les équipes de Mercedes auraient démonté un exemplaire de la Zeekr 001, la voiture électrique dotée d’une autonomie de 1 000 km, afin d’étudier sa conception. Le but ? Comprendre le secret de son prix modique, afin de l’appliquer à ses futures voitures électriques dans le futur.
Les constructeurs chinois poursuivent leur offensive sur le marché mondial, et notamment en Europe. Ce qui fait voir rouge à Bruxelles, qui veut tout faire pour leur rendre la tâche plus difficile.
Un intérêt pas si surprenant
Mais cela n’empêche pas ces marques, comme MG, BYD ou encore Nio et Xpeng de continuer à vouloir tenter leur chance chez nous, bien au contraire. Et en affichant en plus prix imbattablesbien inférieurs à ceux proposés par nos constructeurs européens. Mais comment est-ce possible ? Bien sûr, le gouvernement chinois offrirait des subventions à ses entreprises pour leur permettre d’afficher des prix très bas. Mais ce n’est pas tout. Car il faut aussi regarder la conception des voitures électriques.
Une pratique très courante consiste pour les marques à se procurer des voitures auprès de leurs concurrents, afin de les décortiquer et de les analyser. Toyota avait notamment fait cela avec une Tesla Model Yqualifiant le SUV de véritable œuvre d’art, en raison de son design très simple. Mais maintenant, les médias chinois 36Kr nous apprend qu’un fabricant chinois encore relativement méconnu dans notre pays a également fait l’objet de cette pratique, de la part d’une marque que l’on n’aurait pas forcément soupçonnée.
En effet, c’est Mercedes qui aurait démonté et analysé un exemplaire de la Zeekr 001, une berline électrique lancée en 2021 et commercialisée en Europe depuis l’année dernière, mais pas encore en France. Rivale de la Tesla Model 3, cette dernière s’est offerte quelques améliorations en début d’année, dont une charge plus rapide et des performances accrues. Le tout pour un prix assez abordable, puisque la voiture démarre en dessous de la barre des 60 999 euros.
Un prix assez bas par rapport aux prestations, puisque le 001 développe jusqu’à 400 kW, soit 543 chevauxpour un couple de 686 Nm, tandis que le 0 à 100 km/h est atteint en seulement 3,8 secondes. La berline dispose également d’une batterie Qilin fournie par CATL, qui a une capacité allant jusqu’à 140 kWh et affiche une autonomie maximale de 1 032 kilomètres selon le cycle chinois CLTC. Ce qui donne un peu plus de 850 kilomètres avec l’homologation européenne WLTP.
Pression supplémentaire
En décortiquant cette voiture, les ingénieurs de Mercedes ont voulu comprendre comment Zeekr, qui appartient au groupe Geely aux côtés de Volvo et Lotus, peut afficher un prix aussi bas, sans grever ses marges. La conception complète du véhicule a été examinée afin de :analyser les assemblages ou le nombre de pièces utiliséesPar exemple, certains constructeurs comme Toyota ou Tesla envisagent le Gigacasting afin de réduire les coûts de production, en réduisant le nombre d’éléments nécessaires à la fabrication de chaque voiture.
L’entreprise star pourrait alors s’inspirer des méthodes de son rival chinois pour concevoir ses propres voitures électriques, alors qu’elle risque d’être contrainte de baisser les prix de ces dernières. la guerre tarifaire ainsi que la baisse de la demande. Et ce alors que les modèles zéro émission (au pot d’échappement) de la marque allemande restent très chers. Par exemple, les EQA et EQB démarrent à partir de 46 950 euros. Un prix qui leur permet de rester éligibles au bonus écologique, d’autant qu’ils sont tous deux assemblés en Europe.
De son côté, le patron de Zeekr, Andy An, s’est exprimé, déclarant qu’il savait que Mercedes était intéressé par ses voitures mettre une pression supplémentaire sur lui. Bien qu’il dise ne pas se sentir particulièrement fier, il admet avoir gagné » un respect encore plus profond pour les marques centenaires » Il explique qu’être impliqué dans les stratégies offensives d’autres constructeurs le rend très méfiant et lui donne l’impression de « marcher sur une glace mince « .
