« C’est classe, mais il faut savoir le porter » : cet accessoire de mode redevient tendance
On en portait souvent dans les années 80, beaucoup moins aujourd’hui : des bretelles.
Les entreprises spécialisées les relancent avec de nouveaux modèles.
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Le 13 heures
Envie d’ajouter une touche sophistiquée à votre garde-robe ? Dans le magasin de Saint-Etienne (Loire) où commence le JT de TF1 ci-dessus, les bracelets sont une nouvelle fois mis à l’honneur. A porter pour les grandes occasions, mais pas seulement. « Ça fait un accessoire de mode qui change un peu« , estime un client qui vient d’être convaincu. Un autre est beaucoup plus perplexe : « Oui, oui, c’est classe, mais il faut savoir le porter, avoir le petit truc pour le porter quand même. Pour moi c’est vrai que ce n’est pas mon truc« . »Mes enfants, quand ils étaient petits, je leur mettais des petites bretelles pour maintenir leur pantalon, ils aimaient les petits personnages« , dit une femme.
Si tout le monde n’est pas encore convaincu, la tendance revient et attire l’attention, avec des tissus plus sobres. « Je les vends pour les mariages, parce que maintenant, les jeunes ont des codes : très souvent, il y a le noeud papillon et les bretellesconfie Annie Duarte, gérante du magasin « Casuowl ». Et puis, je les vends aussi pour des personnes un peu plus âgées« . Dans les années 80, les bretelles avaient leur place sur les podiums et à la télévision, comme le montrent les images d’archives de notre reportage. Elles furent ensuite abandonnées, mais pas pour longtemps.
« Nous avons les sangles DIY, nous avons les sangles laides… »
La petite entreprise de la Loire dans laquelle se rend ensuite notre équipe les fabrique depuis 1946. Cédric Granger et Stéphane Rovera se sont lancés dans l’aventure en reprenant il y a trois ans l’entreprise Gérard Boyer, pour redonner un nouveau souffle au bracelet. . « Il existe 1200 références au total, soit 1200 possibilités de paires de bretelles. Nous avons la sangle DIY, nous avons les sangles en vache…« , explique Stéphane Rovera en montrant plusieurs modèles.
Et les commandes se multiplient, avec un chiffre d’affaires en hausse de 10 % en deux ans. Ils sont parmi les derniers en France à maîtriser ce savoir-faire : chaque bretelle est assemblée à la main, comme un tailleur ajusterait un costume. « La seule machine dont nous disposonssouligne Cédric Granger, C’est une paire de ciseaux. Nous fabriquons vraiment selon les spécificités de la personne qui portera le produit, c’est du sur-mesure« .
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L’entreprise de dix salariés livre des clients prestigieux comme l’Opéra de Lyon ou le Zénith de Saint-Étienne. Des bracelets sont gravés pour les artistes de passage dans la région. « On a Vitaa par exemple, la chanteuse, on a Patrick Fiori« , confie Stéphane Rovera. Dernière nouveauté, un modèle pour femmes enceintes, qu’ils sont les seuls à fabriquer en Europe, avec l’ambition de voir les femmes s’approprier les bretelles.