C’est ce qui cause la moitié des cancers du sein après la ménopause selon une étude
Une étude a mis en évidence des facteurs aggravants qui pourraient expliquer l’apparition de plus de la moitié des cas de cancer du sein.
Octobre Rose se termine et comme chaque année, il a servi à mettre en avant la lutte contre le cancer du sein. Plus de 60 000 femmes sont touchées chaque année en France et cette maladie provoque près de 700 000 décès par an dans le monde. Heureusement, la science avance et nos connaissances sur ce fléau s’améliorent de jour en jour. Des chercheurs espagnols ont récemment souligné les liens entre certaines habitudes Et cancer du sein. Nous vous présentons les résultats de leur étude.
Mieux comprendre le cancer du sein
Les changements hormonaux liés à la ménopause expliquent en grande partie pourquoi 80 % des cancers du sein détectés surviennent après 50 ans, mais une étude scientifique récente apporte un nouvel éclairage sur ce fléau et met en avant certains facteurs aggravants. En effet, un rapport publié en octobre 2024 dans la revue Journal d’épidémiologie et de santé communautairesouligne l’impact de l’obésité sur le risque de développer un cancer du sein.
Pour comprendre le rôle de l’obésitéles chercheurs ont étudié le mode de vie, l’alimentation et les antécédents médicaux de 1 033 femmes ménopausées souffrant d’un cancer du sein et de 1 143 patientes en bonne santé du même âge. Pour mesurer le rôle des kilos en trop, ces scientifiques ont pris la décision d’abandonner le fameux IMC, Body Mass Index, qu’ils jugent imparfait, ne prenant en compte ni l’âge, ni le sexe, ni même l’origine. l’origine ethnique du patient.
Les liens entre obésité et cancer du sein
Les chercheurs ont donc remplacé l’IMC par le CUN-BAE (Clínica Universidad de Navarra-Body Adiposity Estimator), un outil de mesure de la graisse corporelle qui prend en compte plus précisément l’âge et le sexe. Ils ont découvert, au cours de leurs recherches, que plus de la moitié (53 %) des femmes ayant développé une tumeur du sein avait un CUN-BAE de 40 % ou plus (excès de graisse corporelle).
De plus, un CUN-BAE de 45 % ou plus entraînerait risques de cancer du sein post-ménopause deux fois la moyenne par rapport à un CUN-BAE normal. « Les résultats de notre étude indiquent que l’excès de graisse corporelle est un facteur de risque important de cancer du sein à récepteurs hormonaux positifs chez les femmes ménopausées. »explique l’un des auteurs de l’étude.
Les liens entre la graisse corporelle et le cancer
Cellules adipeuseségalement appelés adipocytes, représentent la majorité des tissus qui forment le sein. Ces cellules adipeuses sont capables d’interagir directement avec les cellules cancéreuses du sein voisines. Un phénomène qui favorise leur agressivité et leur capacité à envahir d’autres tissus de l’organisme. Ce mécanisme observé par les chercheurs est encore plus intense chez les patients obèses.
A l’inverse, une activité physique régulière réduit le risque de cancer du sein de 27 % avant la ménopause et de 31 % après celle-ci. Un autre rôle important de l’activité physique est la réduction de l’inflammation observée en cas d’obésité ou lors du vieillissement. Le sport réduit l’inflammation et la réponse au stress, qui conduit à une meilleure régulation du métabolisme et à de meilleures défenses immunitaires et protège donc les femmes du cancer du sein.