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C’est ainsi que les constructeurs chinois pensent pouvoir battre les Européens

C’est ainsi que les constructeurs chinois pensent pouvoir battre les EuropéensC’est ainsi que les constructeurs chinois pensent pouvoir battre les Européens

Les constructeurs chinois estiment pouvoir s’implanter en Europe. Ils ont étudié de près les attentes des consommateurs occidentaux. Voici leur tactique pour percer le marché afin de battre Tesla et les constructeurs historiques du Vieux Continent.

Les constructeurs chinois misent sur le marketing

Depuis les années 1980, les marques européennes ont progressivement conquis la Chine avec leurs automobiles. BMW, Mercedes ou encore Volkswagen ont accumulé des millions de ventes sur le sol chinois, notamment parce qu’il n’y avait pas (ou très peu) de concurrence locale. En 2023, le chinois BYD a détrôné pour la première fois l’allemand Volkswagen sur la plus haute marche du podium.

On observe donc un déclin des constructeurs européens en Chine. Contraintes de céder des parts de marché, les marques historiques doivent désormais défendre leur territoire face aux assauts des voitures électriques chinoises. En effet, les bâtisseurs de l’Empire du Milieu croient à leur tour pouvoir s’imposer en Europe. BYD, Chery et Great Wall Motor préparent une vingtaine de lancements de produits.

Pour faire la différence sur le marché européen, les marques chinoises dépensent beaucoup d’argent en marketing. Vous avez probablement déjà vu leurs publicités sur Google, sur les réseaux sociaux ou affichées dans nos rues. Ils sont également présents lors des grands événements sportifs en Europe. BYD sponsorise par exemple l’Euro 2024 de football. Jusqu’à présent, Volkswagen était le sponsor principal.

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Une production locale, proche des consommateurs

Selon les entretiens menés par Reuters avec 18 dirigeants de l’industrie automobile chinoise, ils ont défini une stratégie parfaitement élaborée pour s’implanter en Europe. Les fabricants de l’Empire du Milieu étudient les acheteurs européens depuis des années en embauchant des vétérans du secteur. À l’avenir, ils envisagent par exemple de concevoir leurs modèles de toutes pièces pour mieux cibler les consommateurs locaux.

Ils ont aussi  » des distributeurs sélectionnés avec une connaissance approfondie du marché local « . Ils cherchent à élargir leur réseau de concessionnaires pour pouvoir assurer le service après-vente. Une exigence essentielle pour les particuliers et les professionnels. En parallèle, ils se préparent déjà à fabriquer leurs voitures en Europe. BYD en Hongrie et Chery en Espagne.

En 2024, les ventes réalisées par les constructeurs chinois sur le sol européen restent anecdotiques. Les marques sont encore peu connues des consommateurs, à l’exception de MG, ancienne marque britannique aujourd’hui propriété de SAIC. Mais c’est une question de temps et les livraisons augmentent progressivement. BYD, par exemple, a triplé ses ventes en 2023, en vendant 15 000 unités.

Un soutien financier qui fait la différence

Les constructeurs asiatiques souhaitent faire la différence par le nombre de modèles proposés. Great Wall prévoit de lancer un modèle par an en Europe au cours des cinq prochaines années, Chery en lancera huit et BYD possède une armada de voitures électriques. En comparaison, Tesla ne vend que 4 modèles et seuls 2 ont réellement connu un véritable succès en Europe : les Model 3 et Y.

Soutenus financièrement par Pékin, les Chinois subissent moins de pression que leurs rivaux occidentaux pour réaliser des profits. Ils ne pratiquent cependant pas de concurrence déloyale. En effet, les constructeurs chinois préfèrent maximiser leurs profits en positionnant leurs modèles quasiment au même prix que les véhicules européens. On sait cependant que le coût de production n’est pas le même et qu’ils font de bonnes marges.

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Pour protéger l’industrie, la Commission européenne souhaite augmenter les droits de douane sur les automobiles en provenance de Chine. Mais les Européens estiment que cela ne suffira pas. La seule solution serait que les Occidentaux parviennent à réduire les coûts de production pour s’aligner sur les constructeurs chinois. Mais  » la fenêtre se ferme » selon Thomas Schmall, membre du conseil d’administration de Volkswagen.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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