Des tenues victimes de leur succès ! Il n’a pas fallu attendre la fin des JO pour que les vêtements des 45 000 volontaires des Jeux s’arrachent : non disponibles à la vente, ils ont vite été trouvés sur des sites de revente. Sur Vinted, le fameux « bob du volontaire » est en vente entre 150 et 200 euros en moyenne. Certains y sont même référencés à plus de 300 euros ! « Cela nous a surpris », explique Virginie Sainte-Rose, directrice du partenariat Paris 2024 chez Decathlon, qui a habillé ces volontaires.
Pourra-t-on bientôt acheter ces tenues en magasin ? C’est en tout cas ce que propose la marque de sport, mais en quantité limitée. L’offre a été faite au Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), seul organisme habilité à prendre la décision. Désormais, « la balle est dans leur camp », confie Virginie Sainte-Rose au Parisien. « L’idée n’est pas de participer à l’inflation sur les plateformes, mais de satisfaire les gens qui veulent garder un souvenir de ces Jeux », explique-t-elle.
La popularité des bénévoles auprès des spectateurs et les couleurs assez visibles expliquent l’engouement du public pour ces tenues. « Le bobsleigh, par exemple, était un objet iconique qu’on voyait partout et de loin ! » explique Virginie Sainte-Rose. Bien « aidé » par la pluie, Decathlon a pu bénéficier d’une vitrine internationale dès la cérémonie d’ouverture grâce à ses porteurs de parapluies et à leurs tenues de bénévoles, aperçus en arrière-plan derrière Tony Estanguet et Thomas Bach, par près de 1,5 milliard de téléspectateurs. Cela a ensuite précédé d’autres coups de projecteur lors des épreuves puis lors de la cérémonie de clôture au cours de laquelle les bénévoles ont été mis à l’honneur.
Couverture médiatique, augmentation des ventes…
L’enseigne du nord de la France tire déjà un « bilan très positif » de ces Jeux. La fréquentation de son site et de ses magasins a augmenté de 10 % sur la période. Le magasin de La Madeleine, à Paris, à quelques mètres du parc urbain de la Concorde, a vu sa fréquentation augmenter de 28 %. Mais il faudra attendre fin août pour en connaître l’impact précis. « On constate un frémissement dans nos rayons, dans la natation par exemple », explique Virginie Sainte-Rose. Difficile toutefois de savoir s’il s’agit d’un « effet Léon Marchand », alors que la France a connu des températures caniculaires, incitant les Français qui le peuvent à aller se baigner.
Decathlon n’a pas seulement habillé les bénévoles. La marque a également conçu les tenues des relayeurs olympiques, parmi lesquels des stars mondiales. « Quand on voit Pharrell Williams, directeur artistique de Louis Vuitton, ou Amélie Mauresmo porter notre tenue, on est fier », explique Virginie Sainte-Rose.
Decathlon se prépare désormais à une rentrée « sportive », une période déjà connue pour être un pic d’activité. « La rentrée est une rentrée sportive pour les petits, mais aussi un moment de prise de bonnes résolutions pour les plus grands », explique la directrice du partenariat Paris 2024 chez Decathlon. La marque se prépare à réagir vite en cas de demande particulièrement forte et à adapter ses méthodes de production pour être « plus réactive ». « Paris 2024 va évidemment susciter des vocations ! », parie Virginie Sainte-Rose, qui prédit « des répercussions sur les 10 prochaines années » pour la marque. Preuve que les bienfaits des Jeux olympiques vont perdurer.