En visite au Caire, le ministre des Affaires étrangères a annoncé que la France avait soumis une résolution au Conseil de sécurité des Nations Unies.
La France plaidera « pour un consensus autour d’une solution politique et d’une réponse à l’urgence humanitaire à Gaza ».
Cinq jours après le vote d’une résolution historique au Conseil de sécurité des Nations Unies, la France souhaite déposer la sienne. « La France présentera un projet de résolution (…) de consensus autour d’une solution politique et d’une réponse à l’urgence humanitaire à Gaza »a annoncé le ministère des Affaires étrangères ce samedi, tandis que le ministre Stéphane Séjourné s’est entretenu avec ses homologues égyptien et jordanien au Caire (Egypte).
La diplomatie française a rappelé qu’elle avait quatre priorités dans la gestion du conflit entre Israël et le Hamas : parvenir à un cessez-le-feu, obtenir la libération inconditionnelle des otages, proposer une réponse humanitaire à Gaza et œuvrer à une solution à deux États. Sa résolution pourrait donc se concentrer sur ces deux derniers points, qui ne faisaient pas partie du texte adopté par l’ONU en début de semaine.
Faibles chances d’adoption
Lundi dernier, le ministre français des Affaires étrangères a salué l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant la libération des otages et un cessez-le-feu immédiat à Gaza ; il avait insisté pour qu’elle soit « pleinement mis en œuvre ». L’ambassadeur de France auprès de l’ONU, Nicolas de Rivière, a ajouté que le cessez-le-feu immédiat devrait être suivi d’un « cessez-le-feu permanent ».
Il y a très peu de chances qu’une résolution « pour un consensus autour d’une solution politique » être adoptée, notamment par les États-Unis, qui ont bloqué à plusieurs reprises ces derniers mois l’adoption de résolutions à l’ONU sur Gaza. Celle de lundi aurait pu être adoptée car ils s’étaient abstenus.
