Ces voitures électriques qui doivent devenir hors de prix à cause des nouvelles taxes
Comme vous le savez, les négociations vont bon train actuellement entre l’Union européenne et la Chine. Comme ceux des Etats-Unis, les politiques du Vieux Continent n’acceptent plus que les marques automobiles chinoises nous importent leurs voitures électriques pour les proposer à nos clients. prix imbattablegrâce à des politiques d’aide extrêmement fortes dans leur pays d’origine.
Après des études débutées l’année dernière sur le sujet, la Commission européenne a constaté que l’industrie automobile chinoise s’engageait ainsi dans une forme de concurrence déloyale par rapport aux acteurs locaux, qui ne bénéficient pas d’un protectionnisme aussi avantageux de la part de leurs gouvernements respectifs. Elle a donc décidé d’instaurer un système de taxes douanières spécifiques pour les voitures électriques importées de Chine, avec des barèmes sur mesure en fonction des marques concernées et de la qualité de leur coopération avec ses enquêteurs.
BYD, ce géant chinois qui espère vendre ses voitures électriques dans toute l’Europe, reçoit ainsi 17,4% taxation supplémentaire sur ses produits importés sur le Vieux Continent. Geely, un autre géant automobile chinois, s’en sort impunément 20% une fiscalité supplémentaire. SAIC, que l’on connaît bien ici pour ses fameuses MG électriques à prix cassés, se prend complètement 38,1% Taxe douanière. On parle d’une moyenne de 21% pour les autres marques, notamment européennes et américaines qui fabriquent leurs modèles en Chine. Dacia pour la Spring par exemple, ou Tesla et sa Model 3. Ces modèles, déjà frappés par la suppression du bonus écologique en France, risquent évidemment de souffrir encore plus.
Des conséquences énormes sur le prix de ces voitures électriques
Certes, ces taxes douanières supplémentaires ne doivent probablement pas être calculées par rapport au prix final TTC visible sur la fiche technique des voitures dans nos concessions. Mais la hausse des prix des voitures électriques fabriquées en Chine et importées en Europe apparaît vertigineux sur le papier.
En prenant comme base le prix français TTC des modèles concernés (c’est à dire probablement pas exactement les chiffres qui devraient réellement servir de base à ces calculs) puis en ajoutant les taxes douanières dans les proportions communiquées par la Commission européenne, on arrive à des voitures à la compétitivité totalement sabordée.
Un ressort Dacia ? Plus de 22 000 € en prix de base alors qu’il débute actuellement à 18 900 €. Une Tesla Modèle 3 ? Plus de 54 000 € dans sa version de base, au lieu des 39 990 € actuels. La dernière Mini Aceman, fabriquée en Chine ? Plus de 42 000 € au lieu de 36 000 €. Pas mieux pour la Mini trois portes, portée à 41 000 € au lieu de 34 000 €. Plutôt compétitive dans son prix de base français (46 990 €), la Cupra Tavascan s’élèverait à plus de 55 000 €. Le MG4, cette compacte qui a impressionné tout le monde dès son arrivée par son rapport qualité-prix imbattable, finirait à plus de 40 000 € au lieu de 29 990 € !
Cela arrive en juillet. Sauf si…
Ces voitures électriques fabriquées en Chine puis importées, de marque chinoise ou non, se retrouveraient toutes quasiment invendables ici avec des taxes aussi élevées. Mais attention, ces mesures n’ont pas encore été définitivement validées au sein de la Commission européenne. Sachant que BMW et Volkswagen font partie des marques automobiles qui fabriquent désormais une partie de leurs voitures électriques en Chine, les Allemands tentent actuellement de faire pression pour lutter contre ces taxes. La Chine le fait également en menaçant de taxer l’importation de nombreux produits en provenance d’Europe. En attendant la mise en place de ces taxes prévue le 4 juillet dans les pays de l’Union, il existe probablement encore un risque d’évolution. Potentiellement en tout cas, le marché européen de l’automobile électrique sera complètement bouleversé si de nouvelles stars comme la MG4 deviennent soudain si chères !