Selon les chiffres de l’OTC (Organisme Technique Central), l’état du parc automobile français est stable avec un taux de contre-contrôle de 19,45% en 2023 (contre 19,44% en 2022). Or, le baromètre diffusé par l’association des 40 millions d’automobilistes indique que le parc automobile pourrait être autrement.
Selon les données recueillies par le réseau Autovision, qui compte plus de 1 000 centres, les véhicules présentés au contrôle sont de plus en plus jeunes, ce qui contraste avec le vieillissement du parc automobile.
En effet, l’âge moyen des véhicules contrôlés dans ces centres était de 16,8 ans en 2019, chutant à 13,4 ans l’an dernier. A l’inverse, le parc automobile avait en moyenne 11,2 ans en 2013, puis 12,5 ans en 2022.
Un problème de sécurité routière
Pour l’association, l’explication la plus pertinente est le fait que de nombreux véhicules, notamment ceux de plus de 10 ans, ne sont plus présentés au contrôle technique. Pour le délégué général de l’association, Pierre Chasseray, « les propriétaires de véhicules anciens craignent les coûts engendrés par les réparations nécessaires pour valider le contrôle technique. Ainsi, plutôt que d’être obligés de payer une grosse somme à leur garagiste ou de voir leur véhicule immobilisé faute de réparation, ils préfèrent souvent prendre le risque d’une amende faute de contrôle technique valable. »
L’inflation généralisée et l’augmentation du coût de l’entretien et des réparations, de l’ordre de 7 % entre 2022 et 2023, expliquent en partie ce phénomène. De plus, la panne critique apparue en 2018 nécessite de se rendre directement, et le jour même, dans un garage suite à la visite au centre de contrôle, ce qui est vécu comme une contrainte supplémentaire. Or, ce type d’échec ne représente « que » 1,05 % des contre-visites.
L’amende pour défaut de contrôle technique est de 135 € (réduite à 90 €), mais ce sont surtout les problèmes de sécurité routière, qui pourraient potentiellement en résulter, qui inquiètent.