Ces trois tendances reflètent l’attitude lasse des jeunes chinois face à un rythme de travail épuisant (le 996)

Quel est l’intérêt de s’épuiser au travail ?

C’est ce que pensent de plus en plus de jeunes Chinois face à une croissance atone, des salaires qui n’augmentent plus et un chômage record chez les 16-24 ans (21,3% en juin 2023) dans un pays habitué au plein emploi.

En 2019, un mouvement avait déjà émergé pour dénoncer les horaires dits « 996 » : au bureau de 9h à 21h, six jours par semaine.

Face à cette culture du travail acharné, de nouvelles tendances émergent dans la société chinoise et sur les réseaux sociaux, au grand dam des autorités, qui appellent les jeunes à « endurer les épreuves », à « retrousser leurs manches et à aller aux champs ».

Trois tendances se dégagent :

• Être un enfant à temps plein

Face au chômage, de plus en plus de jeunes Chinois retournent vivre chez leurs parents, qui leur donnent de l’argent de poche pour leur tenir compagnie et effectuer les tâches ménagères.

Littéralement, « rester allongé ». Depuis la crise sanitaire, un nombre croissant de jeunes salariés ont commencé à revendiquer le droit au farniente et à la procrastination, en prenant de longues pauses café ou déjeuner par exemple. Qu’ils illustrent sur les réseaux sociaux avec des photos d’eux allongés.

Ou « laisser pourrir les choses ». Derrière cette expression, l’idée est, comme avec celle de tang ping, de faire le minimum, mais aussi d’accepter les difficultés jusqu’à ne plus se soucier de rien.

➤ Article publié dans le Magazine GEO n°547, L’Egypte réveille ses pharaons, à partir de septembre 2024.

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