L’élection présidentielle aura lieu en novembre prochain aux Etats-Unis. A l’approche de cette échéance, les renseignements américains s’inquiètent de voir plusieurs pays tenter d’influencer le scrutin. Trois en particulier sont dans le viseur.
Les renseignements américains sont en alerte. Alors que l’élection présidentielle américaine approche à grands pas – elle aura lieu en novembre prochain – plusieurs pays tenteraient d’influencer le vote.
« Un nombre croissant d’acteurs étrangers, y compris des organisations non étatiques, cherchent à influencer les élections », a déclaré la directrice du renseignement, Avril Haines, lors d’une audition au Sénat.
L’élection présidentielle opposera une nouvelle fois Joe Biden à Donald Trump dans un climat particulier. Et les campagnes de désinformation, utilisant notamment les « deepfakes », se multiplient.
Le directeur du renseignement est sérieusement préoccupé par les progrès de l’intelligence artificielle (IA). La production de contenus politiques devient de plus en plus fréquente et à une échelle croissante. La barrière de la langue, par exemple, est surmontée sans problème.
La Russie, la Chine et l’Iran dans le viseur
Les relations des États-Unis avec la Russie, l’Iran et la Chine restent tendues. Sans surprise, ce sont ces trois pays qui sont la cible des accusations des services de renseignement américains.
« La Russie continue de constituer la menace étrangère la plus active pour les élections américaines », soutient Avril Haines. Elle ajoute que « ces acteurs étatiques font de plus en plus appel aux entreprises privées pour mener des campagnes d’influence. Ce qui rend plus difficile la recherche de sponsors.
Mark Wamer, président du comité sénatorial, partage les préoccupations en matière de renseignement. Il a admis avoir « peur que l’incapacité du Congrès à mettre en place des garde-fous au cours des huit dernières années puisse poser un problème ». Autrement dit, les États-Unis ne se sont pas suffisamment protégés des cyberattaques et risquent désormais d’en payer le prix fort.
Dans le cas de la Russie, pour Vladimir Poutine, il s’agit d’affaiblir les États-Unis pour limiter leur influence sur le conflit en Ukraine : « Poutine a bien compris qu’influencer l’opinion publique et les élections aux États-Unis est un moyen peu coûteux de saper la situation. Le soutien américain et occidental à l’Ukraine », a déclaré le président de la commission sénatoriale.