ces traducteurs et doubleurs déjà remplacés dans le monde de l’édition
ENQUÊTE – Certains ouvrages commencent à être traduits grâce à ces technologies. Pour certains professionnels du domaine, le grand déclassement a commencé. L’IA ouvre également de nouvelles opportunités.
« Le téléphone a commencé à sonner moins, puis les deux sociétés avec lesquelles j’ai l’habitude de travailler m’ont simplement dit qu’elles préféraient se tourner vers des solutions d’intelligence artificielle, faute de moyens. »confie à Capucine Figaro. Cette jeune traductrice d’ouvrages pratiques, d’ouvrages de développement personnel ou parfois de biographies de stars, n’est pas la seule à être plongée du jour au lendemain dans un cauchemar où son « travail lui a été volé par un générateur d’intelligence artificielle (IA) ». « C’est la deuxième maison en quatre mois qui me propose des contrats à prix réduits, troquant mon statut d’auteur contre celui de prestataire de services. »témoigne pour sa part Arthur. « On me demande désormais d’éditer des textes préalablement traduits par une machine. »précise ce quadragénaire, déçu.
Le tabou règne ces dernières semaines au sein des maisons d’édition face au déclassement majeur à venir de certains professionnels…