ces satellites Starlink éclairent le ciel, pas forcément une bonne nouvelle
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ces satellites Starlink éclairent le ciel, pas forcément une bonne nouvelle

ces satellites Starlink éclairent le ciel, pas forcément une bonne nouvelle

Dimanche 27 octobre, vers 18h30, les Franc-Comtois ont eu la surprise de voir passer dans le ciel les satellites Starlink de la société SpaceX. Pourquoi peut-on les voir, à quoi servent-ils ? Sont-ils nocifs ? Nous répondons à ces questions.

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Une vingtaine de points lumineux se succèdent dans le ciel. C’est ce qu’ont constaté plusieurs Franc-Comtois comme Isabelle. En sortant d’un cinéma à Besançon (Doubs), dimanche 27 octobre, elle a regardé le ciel et a aperçu les satellites Starlink avec son compagnon. « Nous étions sur le pont de la République. Nous avons levé les yeux et avons vu le traîneau du Père Noël. témoigne cet habitant du Doubs.

Selon elle, les satellites ressemblaient à un train. La Bisontine fut surprise par la vitesse à laquelle se déplaçaient ces satellites.

Certains facteurs peuvent restreindre la visibilité des satellites comme leur orientation, et le type de satellites, ou encore la pollution lumineuse. Certains passages de satellites sont parfois tout simplement invisibles.

Starlink est un fournisseur de services Internet par satellite de la société SpaceX d’Elon Musk. Il s’appuie sur une constellation de plusieurs milliers de satellites utilisant une orbite terrestre basse pour fournir une connexion Internet haut débit partout sur la planète. Il serait notamment destiné aux zones moins densément peuplées qui n’ont pas accès à l’internet haut débit. Ces satellites orbitent à environ 450 km d’altitude.

Starlink est le premier fournisseur d’accès Internet par satellite à choisir l’orbite terrestre basse plutôt que l’orbite géostationnaire. L’orbite terrestre basse réduit le délai de transmission des informations. La constellation est en déploiement depuis 2019. Actuellement, 6 000 satellites Starlink sont en opération. A terme, la constellation devrait reposer sur 42 000 satellites.

Une étude publiée dans la revue Geophysical Research Letters le 11 juin 2024 parle des conséquences encore méconnues de la multiplication des satellites. Cela concerne principalement leur fin de vie. Lorsqu’un satellite en orbite basse arrive en fin de vie, il utilise le carburant restant pour descendre vers la Terre et se consumer dans l’atmosphère grâce au frottement de l’air. Selon cette étude, cette technique détruirait la couche d’ozone.

En se désintégrant dans l’atmosphère, les satellites se transforment en nanoparticules dont de l’oxyde d’aluminium. Ce composé chimique détruirait la couche d’ozone. Ce phénomène avait déjà été observé par le passé, mais le concept d’une mégaconstellation en orbite basse comme Starlink aurait un lourd impact. Les satellites Starlink ont ​​une durée de vie de cinq ans selon SpaceX et de trois ans selon l’astrophysicien Eric Lagadec.

Selon cette étude, en 2022, la dispersion des satellites serait responsable de l’augmentation de 29,5 % de l’aluminium dans l’atmosphère. Cela représente 17 000 tonnes d’aluminium réparties entre 50 et 120 kilomètres du sol.

Selon une étude du NCRS publiée le 9 octobre 2024, les satellites Starlink émettent des signaux radio involontaires pouvant nuire aux observations astronomiques. Une situation déjà connue, mais qui s’aggrave avec les satellites de nouvelle génération. En effet, la deuxième génération de satellites Starlink « V2 mini » « émet jusqu’à 32 fois plus, et dans une gamme de fréquences plus large, que la première génération », précise l’étude.

La présence de satellites « menace ainsi d’aveugler les radiotélescopes et d’interdire les recherches vitales pour notre connaissance de l’Univers ». L’étude souligne également que chaque semaine, 40 mini-satellites V2 sont lancés par Starlink. Un chiffre non négligeable pour les scientifiques sachant que de nombreuses autres constellations de satellites en orbite basse sont également en cours de développement.

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