Environ 700 000 personnes vivent la même situation cette année.
C’est un casse-tête comme si l’administration française détenait un secret. Une de ces réglementations qui vous donneront mal à la tête et vous demanderont : pourquoi n’est-ce pas simplifié ? La retraite est une étape importante dans la vie qui n’est pas facile à franchir. Monter son dossier prend du temps et, financièrement, cela représente généralement une réduction budgétaire importante. Pensiez-vous en avoir fini avec l’administration depuis que vous avez reçu votre pension ? Pas si vite, les impôts arrivent…
L’année de votre retraite, remplir votre déclaration de revenus est un peu plus complexe que d’habitude. Vous devez inscrire les salaires perçus dans une première partie puis les pensions dans une autre. Surtout, lorsque l’on quitte définitivement le monde du travail, un revenu complémentaire est versé par l’employeur : la prime de retraite. Même si certains compléments financiers exceptionnels sont défiscalisés, ce cadeau de départ devra néanmoins être déclaré au fisc qui en déduira une partie.
Pour bien notifier à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) que vous avez perçu cette compensation, vous devez faire les choses avec minutie. Le montant de la prime est automatiquement communiqué par votre employeur au fisc. Cependant, ce dernier le compte comme salaire traditionnel. Il est toutefois préférable de procéder à un ajustement au moment de remplir votre déclaration. Il est donc recommandé de :
- Soustrayez la prime du total inscrit à la case 1AJ « Salaire »
- Inscrivez le montant du bonus à la case 0XX « Revenus exceptionnels ou différés imposables selon le système du quotient »
Cette méthode permet de réduire le montant de l’impôt payé sur la prime de départ et surtout évite d’augmenter votre taux de prélèvement à la source puisque vous indiquez cette compensation comme revenu exceptionnel et non comme revenu habituel.
Avec environ 700 000 départs à la retraite en 2023, autant de Français sont concernés par cette étape importante lors de la déclaration de leurs revenus. Deux exceptions existent cependant : les nouveaux retraités contraints de partir dans le cadre d’un plan social ne sont pas imposés sur la totalité de leur prime de départ et ceux retraités par leur employeur sont exonérés sur une partie de cette indemnité.