Alors que les Français profitent encore des derniers jours du mois d’août, la rentrée scolaire se profile déjà. Une période souvent synonyme de budget serré, tant pour les familles que pour les retraités. Elle fait suite aux dépenses liées aux vacances d’été. Mais elle précède surtout une période de prélèvements fiscaux qui vont toucher des millions de ménages et qui risquent de mettre certains d’entre eux en difficulté financière.
La rentrée scolaire de septembre est traditionnellement synonyme de dépenses. On pense bien sûr aux fournitures scolaires pour les parents d’enfants scolarisés. Mais cette période est aussi celle où de nombreux frais d’inscription sont réglés : école, université, association sportive, cours de musique, etc. Toutes ces sommes pèsent lourd sur le budget mensuel des Français. Des dépenses auxquelles s’ajouteront des charges fiscales qui risquent de mettre les comptes de nombreux contribuables dans le rouge.
La première mesure fiscale préparée par le fisc concernera près de 10 millions de Français. Il s’agit de ceux qui doivent de l’argent au fisc au titre de l’impôt sur le revenu en 2024. Concrètement, les Français qui, jusqu’à présent, n’ont pas bénéficié d’un prélèvement à la source suffisant sur leurs revenus seront soumis à un impôt supplémentaire, le montant réclamé apparaissant sur leur avis d’imposition reçu cet été.
Les contribuables concernés verront ainsi un prélèvement DGFIP sur leur compte bancaire le 26 septembre 2024. Si le montant dû est inférieur à 300 €, le foyer fiscal sera soumis à un seul prélèvement. En revanche, si le montant restant à verser au fisc est supérieur à 300 €, le prélèvement sera effectué en quatre versements, à raison d’un versement par mois à compter de septembre. Les prélèvements fiscaux auront donc lieu les 26 septembre, 25 octobre, 25 novembre et 27 décembre.
La deuxième mauvaise nouvelle fiscale concernera cette fois les propriétaires redevables de l’impôt foncier. Le fisc s’apprête à envoyer des avis d’imposition, qui seront reçus incessamment. Et malheureusement, le montant à payer va une nouvelle fois augmenter par rapport à l’année dernière.
Les valeurs locatives cadastrales, qui servent de base au calcul de la taxe foncière, ont en effet été augmentées de 3,9% cette année. La hausse à prévoir sera donc au moins de ce montant. Mais dans de nombreuses communes, elle sera nettement plus élevée, puisqu’un certain nombre de communes et communautés de communes ont décidé d’augmenter à nouveau leur taux d’imposition. Avec des hausses parfois à deux chiffres, comme à Nice (+19%), Villeurbanne (+10%), Annecy (+14%), Nancy (+14%) et Saint-Etienne (+15%). Pour les contribuables qui ne payent pas mensuellement, le montant dû devra être versé mi-octobre.
Le début de l’automne s’annonce donc délicat pour de nombreux budgets de ménages. Et la situation ne devrait pas s’améliorer l’an prochain, puisque le projet de loi de finances qui doit être voté par les parlementaires d’ici la fin de l’année pourrait se traduire par de nouvelles hausses d’impôts.