ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP
A la pointe de la technologie, les Gafam consomment toujours plus d’électricité pour alimenter leurs datacenters. Et se tournent désormais vers l’énergie nucléaire (Photo d’illustration).
ÉNERGIE – Google, Amazon, Facebook, Apple ou Microsoft… Ils en sont désormais tous accros. En annonçant ce lundi 14 octobre qu’elle allait acheter de l’énergie nucléaire produite par des petits réacteurs de nouvelle génération, la société américaine Google a mis en avant les besoins énergétiques toujours croissants des Gafam pour alimenter l’utilisation des centrales nucléaires. stockage sur serveur, également appelé centre de données.
Dans le contrat dévoilé lundi par le géant américain de la technologie, on apprend que Google s’est rapproché de la start-up américaine Kairos Power pour la mise en service d’un réacteur d’ici 2030, avant de monter en puissance jusqu’en 2035.
Même si aucun montant n’a été dévoilé pour cette transaction, on apprend néanmoins que le type de réacteur utilisé est un SMR (petit réacteur modulaire), des réacteurs de nouvelle génération.
Gourmandise
Avec l’émergence de l’informatique à distance (le « informatique en nuage « ) Les entreprises américaines comme Google, filiale d’Alphabet, sont toujours plus exigeantes en matière d’électricité. Et pour être sûrs de disposer de ressources électriques suffisantes, les grands noms du secteur « nuage » conclure ainsi des accords avec des fournisseurs d’énergies renouvelables, notamment dans le nucléaire. Comme Kairos Power.
Il faut dire que l’émergence et la démocratisation de l’usage de l’intelligence artificielle générative par les Gafam n’ont fait qu’augmenter les besoins de ces entreprises, obligées de se doter de quantités colossales de données et de légions de semi-conducteurs pour les exploiter.
Avant Google en octobre, c’est Microsoft qui a noué fin septembre le même type de partenariat avec le groupe américain Constellation Energy, qui envisage de rouvrir un réacteur de la centrale électrique de Three Mile Island, en Pennsylvanie. En signant ce contrat, Microsoft prouve que les besoins des Gafam deviennent stratosphériques puisque le réacteur en question et plus largement la centrale de Three Mile Island ont été à l’origine du plus grave incident du nucléaire civil américain. Qu’importe, les besoins sont aujourd’hui pressants, malgré l’arrêt de ce réacteur depuis 1979.
Premier SMR opérationnel en 2027
Google a plutôt opté pour une solution moderne avec les SMR, ces réacteurs de nouvelle génération qui ne sont pas encore opérationnels sur le sol américain. Un pari audacieux car si le coût de développement de ces « mini-réacteurs » est particulièrement onéreuse, on s’attend à ce qu’elles coûtent finalement bien moins cher qu’une centrale nucléaire dite conventionnelle. En question? Une production en chaîne impossible avec une centrale nucléaire conventionnelle.
Les projets de « mini-réacteurs » comme celle de Kairos commencent également à se multiplier. Avant Kairos, c’est NuScale qui a été la première start-up à voir son SMR homologué. Malheureusement, son projet le plus avancé, dans l’État de l’Idaho, a finalement été annulé à la fin de l’année dernière. Un retard dans la mise en service, mais pas dans les besoins des clients dont les Gafam.
Désormais en tête pour tester en premier ces réacteurs expérimentaux, Kairos doit démarrer la construction en juillet, dans le Tennessee, pour une mise en service de son premier SMR prévue en 2027.
Voir aussi sur Le HuffPost :