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Ces intellectuels israéliens qui osent critiquer la guerre à Gaza

Le camp de Maghazi, dans la partie centrale de la Bande Gazière, le 29 mars 2024.
AFP

ENQUÊTE – Après presque six mois de guerre, rares sont encore les voix qui remettent en cause le consensus israélien en mettant en garde contre les conséquences humanitaires des bombardements et en appelant à un cessez-le-feu dans l’enclave palestinienne.

Envoyé spécial à Jérusalem

Sondage après sondage, une majorité d’Israéliens réaffirment leur soutien à la guerre dans la bande de Gaza. Malgré un bilan estimé à plus de 32 000 morts palestiniens, des avertissements répétés de l’ONU sur les risques de famine et un isolement diplomatique désormais flagrant, ils se disent favorables au lancement d’une offensive terrestre à Rafah et considèrent que le transfert de l’aide humanitaire vers l’enclave devrait être conditionnée à la libération des 134 otages détenus par le Hamas. Le traumatisme, la colère et le sentiment d’humiliation induits par les massacres du 7 octobre alimentent cette intransigeance. Durant les premières semaines du conflit, seul un petit nombre de militants affiliés au « camp de la paix » et d’Arabes israéliens n’ayant pas peur de s’attirer les foudres de la droite nationaliste ont osé alerter sur le drame humanitaire qui se préparait. Mais après cinq mois de guerre, des personnalités du monde académique prennent aussi le risque…

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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