Ces insultes de Trump envers Harris sont tellement folles que même les républicains sont offensés
Adepte des tacles et des provocations à outrance, Donald Trump s’est trouvé une nouvelle cible, son adversaire à l’élection présidentielle Kamala Harris. Dans son entourage, cette agressivité commence à irriter.
Donald Trump a fait des insultes et des outrances ses marques de fabrique. Déjà au début des années 2010, il s’en était pris aux fondements de la citoyenneté de Barack Obama, affirmant que le président de l’époque n’était pas né aux États-Unis. Ce dernier avait fini par présenter son acte de naissance pour faire taire la rumeur. Même chose en 2017, lorsqu’il s’est présenté contre Hillary Clinton, celui qui n’était encore qu’un riche homme d’affaires et une star de téléréalité avait accusé la démocrate d’être « le candidat le plus corrompu qui se soit jamais présenté à la présidence des États-Unis ». Face à Joe Biden, en 2020, Trump avait adopté la même ligne, lui qui briguait alors un autre mandat.
Entre ses attaques répétées et son rôle dans l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, Donald Trump a même fini par être banni de Twitter. Le 45e président des États-Unis est pourtant de retour sur le réseau social emmené par l’un de ses plus fervents soutiens, Elon Musk. Mais cette année, dans la course à la Maison Blanche, Donald Trump a franchi un nouveau palier dans les insultes et le mépris envers ses adversaires. En juin, le candidat républicain avait traité Joe Biden de « vieux tas de merde » et de « méchant » lors d’une conversation privée (qui a finalement fuité) enregistrée alors qu’il jouait au golf, avant de poursuivre : « Je l’ai retiré de la course et cela signifie que nous aurons Kamala. Je pense qu’elle sera meilleure. Mais elle est aussi tellement mauvaise. Elle est tellement pathétique. »
Une rhétorique d’insulte présumée
Sur ce point, Donald Trump ne s’est pas trompé, le vice-président a bel et bien pris la relève de Joe Biden, largement distancé dans les sondages et appelé à se retirer en raison de son âge. Mais plutôt qu’un coup dur pour sa campagne, le républicain a vu dans l’arrivée de Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, une nouvelle occasion d’utiliser des noms d’oiseaux. A plusieurs reprises, il l’a attaquée publiquement dans un langage outrancier, la qualifiant de « vice-présidente la plus incompétente, la plus impopulaire et la plus à gauche de l’histoire américaine » et de futur « jouet » pour les dirigeants internationaux.
Le milliardaire s’en prend également au bilan migratoire de l’administration Biden-Harris, qualifiant sa nouvelle adversaire de « tsar des frontières » et déclarant régulièrement que Kamala Harris veut « détruire » l’Amérique. Mais pour beaucoup de gens, dont certains parmi ses alliés, Donald Trump va trop loin lorsqu’il s’en prend à Kamala Harris en la qualifiant, en réunion, de « folle », « stupide comme un roc ». « Elle était une clocharde il y a 3 semaines » a aussi dit Trump en référence à l’entrée en campagne de la démocrate, devant ses partisans.
Trump perd un soutien important parmi ses alliés
Donald Trump a franchi une ligne lorsque ses propos ont mis en doute l’identité noire de Kamala Harris, suggérant qu’elle était étrangère et « entièrement indienne » avant de « soudainement changer d’avis » et de « devenir noire ». Les dirigeants républicains à la Chambre des représentants ont conseillé à leur candidat de cesser d’attaquer Kamala Harris sur son identité, mais il les a ignorés. « J’ai le droit de lancer des attaques personnelles », a-t-il déclaré aux journalistes. « Je dois le faire à ma façon. »
Le problème pour Donald Trump est que faire les choses « à sa manière » commence à lui coûter des soutiens importants. Au sein du parti républicain, l’ancien vice-président de George W. Bush, Dick Cheney, a récemment déclaré qu’il voterait pour Kamala Harris, tout comme sa fille, Liz Cheney, également membre du parti républicain et partisane de l’impeachment de Trump après l’attaque du Capitole. Le républicain Adam Kinzinger a frappé un grand coup en prenant la parole lors de l’investiture de Kamala Harris, pour l’assurer de son soutien. Ces trois grands noms rejoignent la longue liste des personnalités républicaines hostiles à Trump. Pour rappel, seule la moitié des membres de son ancien cabinet présidentiel le soutiennent dans sa bataille pour reconquérir la Maison Blanche, une première.
GrP1