ces grands patrons tentés de revenir au télétravail, considéré comme une réussite sociale
ENQUÊTE – De nombreux dirigeants de grands groupes se plaignent des effets pervers du télétravail massif. Leurs responsables RH réfléchissent à la meilleure façon de revoir ou d’adapter les accords de télétravail négociés après le Covid. Un défi, car les salariés ont pris l’habitude…
« Maintenant, quand je viens à New York, je me trompe en planifiant une mairie, une grande mairie au siège local, pour que les équipes n’aient d’autre choix que de revenir au bureau, » confie le président-directeur général d’un géant français du divertissement. À un moment donné, on sait qu’il va falloir dire stop ! Nous attendons juste que les concurrents franchissent le pas pour ne pas être les premiers à se jeter à l’eau. De ce côté-ci de l’Atlantique aussi, au siège parisien de Sanofi, tout près de l’Arc de Triomphe, tous les moyens sont bons pour faire revenir les salariés. La big pharma, qui a signé il y a deux ans un accord de télétravail impliquant une présence au bureau 50% du temps, mise désormais sur un brunch gratuit tous les vendredis pour séduire ses équipes…
Mairie et brunch : les remèdes trouvés par ces deux fleurons du CAC 40 révèlent un syndrome qui frappe de plus en plus de grands patrons : la saturation face aux mesures de télétravail généralisées depuis la pandémie de Covid 19. « Passer plus de trois jours hors du bureau impacte la productivité, mais surtout l’innovation ! soulignait sur Figaro TV, il y a déjà un an, Arthur Sadoun, le PDG de Publicis. Et les jeunes ne progressent pas. Nous ne devons pas continuer à avoir peur de dire aux gens de revenir au bureau.» Depuis, d’Axa à Ubisoft, les patrons…