« Dois-je te servir une bière? » » Il est midi, Jean-Pierre sourit. C’est l’happy hour. On décline la mousse, mais le septuagénaire nous accueille quand même dans son mobil-home, un Rapidhome de 2010, acheté 20 000 euros et niché dans un camping trois étoiles en région parisienne. Doigt, Yorkshire et Simba, le gros chat rouge, se blottit sur le canapé confortable. «C’est mon paradis», dit le bienheureux en désignant par la fenêtre un poulailler que le gérant l’a autorisé à installer sur le carré d’herbe voisin.
Jean-Pierre n’est pas en vacances. C’est ici qu’il vit depuis douze ans. Comme lui, ils sont une dizaine à avoir élu domicile sur ce terrain qui compte 200 emplacements, via l’achat de leur bungalow et le versement d’un loyer mensuel au gérant.