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Mer Rouge : une frégate française déjoue une nouvelle attaque contre des navires commerciaux

Début avril, les attaques menées depuis le Yémen par les rebelles Houthis (liés à l’Iran) contre le trafic maritime en mer Rouge étaient moins fréquentes et d’une ampleur plus limitée, sans qu’on en connaisse la raison. Et ce alors que leurs infrastructures militaires avaient été visées à quatre reprises par des frappes américaines et britanniques.

« On ne sait pas exactement quel était le niveau de leurs stocks de missiles et de drones au début de leur campagne. Difficile donc de savoir exactement où en est leur arsenal. L’Iran est probablement en train de les réapprovisionner », a déclaré le général Alexus Grynkewich, commandant de l’armée de l’air du commandement américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale.

Puis, après l’attaque sans précédent lancée par l’Iran contre Israël le 14 avril, les Houthis ont repris le rythme de leurs opérations et ont même menacé de les étendre jusqu’à la Méditerranée. Pour la directrice du renseignement américain (DNI), Avril Haines, ils auraient la capacité de menacer le trafic maritime pendant un « certain temps ».

« Notre évaluation est qu’ils resteront actifs pendant un certain temps », a déclaré Mme Haines lors d’une audition parlementaire, avant de rappeler que les Houthis produisent « de nombreux drones et autres armes tout en continuant à recevoir de l’aide de l’Iran ». « Cela ne veut pas dire que les frappes menées n’ont pas eu d’impact. Ils en ont assez pour les dissuader de continuer dans cette voie », a-t-elle ajouté.

Deux opérations ont été lancées pour assurer la protection du trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, à savoir « Guardian of Prosperity », sous commandement américain, et EUNAVFOR Aspides, lancée en février par l’Union européenne.

Selon un bilan établi au 14 avril, les quatre navires engagés dans l’opération Aspides avaient détruit 9 drones aériens, 1 drone de surface (USV) ainsi que 4 missiles balistiques. Ce « tableau de chasse » a été réalisé en grande partie par la frégate multimissions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM DA) Alsace.

Depuis, cela a été constaté par une autre FREMM, dont l’identité n’a pas été précisée par l’État-major général des armées (EMA). Mais un récent reportage réalisé à bord par TF1 a permis de déterminer qu’il s’agissait du FREMM DA Lorraine, commandé par le capitaine Xavier Bagot. Il n’est cependant pas impossible qu’il ait depuis été relevé à son tour, estime la FREMM Bretage. avoir traversé le canal de Suez le 27 avril…

Pourtant, le 4 mai, les Forces françaises aux Émirats arabes unis (FFEAU) annonçaient qu’une frégate de la Marine nationale venait d’abattre un drone kamikaze (ou munitions télécommandées – MTO) lancé par les rebelles Houthis. contre un groupe de trois navires marchands, près du détroit de Bab el Mandeb.

« Détectant à grande distance un drone de combat, une frégate française est intervenue pour protéger un groupe de 3 navires commerciaux faisant route vers le nord dans le détroit de Bab El Mandeb. Le drone de combat a été intercepté par la frégate avant d’atteindre sa cible », a expliqué la FFEAU, sans donner plus de précisions. Sauf que l’engin en question a été abattu par un missile Aster.

Et d’ajouter : La France engage depuis cinq mois une frégate en mer Rouge pour protéger les navires commerciaux, contribuer à la sécurité maritime et à la liberté de navigation, notamment en participant à l’opération.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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