LA CHRONIQUE DE JEAN-CHRISTOPHE BUISSON – Lourd, douloureux, grotesque comme on les aime… La 77ème édition du festival regorgeait de joyaux.
Cet article est issu du « Figaro Magazine »
Nous verrions ce que nous verrions. De grandes figures du cinéma français seront mises au pilori par la nouvelle vague #metoo, tandis que leurs homologues américains des années 1970 marqueront de leur empreinte la 77e édition du Festival de Cannes. Nous avons vu le contraire. La vague crépita, et Coppola et Schrader crépitèrent : Mégalopole est le reflet d’une fuite interstellaire et Ô Canada! un exercice de narcissisme sénile embarrassant, avec Richard Gere dans le rôle du « déglingo américain ».
C’est ainsi que se déroule toujours la quinzaine cannoise. Fausses rumeurs, désillusions et bonnes surprises. Dans ce genre, on aura vu quelques pépites nationales : Marcello Mio, Le Royaume, Au bord, Vingt dieux, Le Comte de Monte Cristo… Et En fanfare, d’Emmanuel Courcol. Une histoire à la croisée des chemins Virtuoses, de Le plein Monty et de Bienvenue chez les Ch’tis – chaleureux, drôle, émouvant -, avec une dimension dramatique supplémentaire.
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Plus de Cannes, tu meurs
Le reste? Lourd, douloureux, grotesque…