ces experts ont vu 3 cartons rouges
Par
Thomas Corbet
Publié le
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Alors que le deux cartons jaunes donnée par l’arbitre Tual Trainini lors de La Rochelle – Bordeaux-Bègles avait déjà suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, elle a aussi provoqué leincompréhension chez les commentateurs de Canal+. Marie-Alice Yahé, Sébastien Chabal et Marc Lièvremont estiment tous qu’il fallait sortir trois cartons rouges.
La Rochelle-Bordeaux : les experts attendaient 3 cartons rouges
En trois cartes distribuées lors du premier acte du match du 7e journée de Top 14 entre La Rochelle et Bordeaux-Bègles, un seul aura fait l’unanimité, le rouge reçu par Yoram Moefana pour son tacle dangereux sur Jonathan Danty.
« Il n’y a pas grand chose à dire, entend-on expliquer l’arbitre, c’est clair et net, le premier contact se fait à la tête, le règlement est précis donc un carton rouge. En revanche, cela nous interroge sur les deux premiers cartons jaunes où M. Trainini apporte des nuances à des situations qui ne sont pas similaires mais où il y a aussi des contacts de tête entre joueurs », a déclaré Sébastien Chabal lors de la mi-temps.
Avant de poursuivre : « On ne veut pas incriminer l’arbitre du soir, mais force est de constater qu’après le débat sur le carton rouge, jaune, orange, les 20 minutes… c’est la pagaille ! Il faut appeler un chat un chat. Là, on ne comprend plus, les arbitres ont le cul entre deux chaises. Alors qu’on demandait qu’il soit rouge lorsqu’il y avait un contact avec la tête, parfois désormais les arbitres sont plus nuancés. »
Pleine de sens, l’ancienne internationale Marie-Alice Yahé a détaillé les fameux observables, allant à l’encontre des critères utilisés par les arbitres pour transformer deux cartons rouges à ses yeux évidents en cartons jaunes.
« À mon avis, il n’y avait pas lieu de poser de questions, c’était un carton rouge, c’est tout. Sur la clairière, les bras de Bastien Vergnes-Taillefer ne fonctionnent pas, il n’est pas dans une position où il essaie de serrer le joueur dans ses bras pour l’écarter, ça ne se passe pas bien. Et il y a danger puisqu’il entre en contact avec une zone dangereuse, la colonne cervicale. Il n’y a pas de « je vais vite ou pas », c’est rouge. Quant au tacle de Cancoriet, il envoie l’épaule avant même d’envoyer réellement les bras, il ne se penche pas, ce n’est pas une attitude de tacle. Là aussi, c’est rouge au nom de la protection des joueurs», a déclaré l’ancien numéro 9 des Bleues.
En fait, si vous suivez scrupuleusement les règles, il y a trois cartons rouges. Si nous sommes dans cette considération de la sécurité des joueurs, c’est très important.
Un consensus confirmé par Marc Lièvremont : « La dangerosité me semble élevée, c’est dans cette interprétation que, je pense, l’arbitre se trompe. Il y a là de l’intensité, des gestes délibérés, j’avoue que ça m’échappe un peu. »
Un équilibre à trouver entre protection des joueurs et spectacle
En entendant que les cartons rouges faussent les matchs, les arbitres ont peut-être désormais tendance à mettre de l’eau dans leur vin, ne serait-ce qu’inconsciemment, lorsqu’il s’agit d’agir. C’est en tout cas ce que semblait sous-entendre Éric Bayle à ce sujet.
« Beaucoup d’observateurs remarquent que les arbitres sont beaucoup plus conciliants que ces dernières saisons sur ce type de gestes qui étaient systématiquement sanctionnés par des cartons rouges, car il y a cette notion de spectacle sous-jacente », a rappelé le commentateur.
Ce qu’il faut aussi retenir, c’est que, lorsque les cartons rouges sont correctement tirés, ce ne sont pas les arbitres qui déséquilibrent les matches mais plutôt les coupables des fautes sanctionnées. Aucun observateur doté de bon sens ne devrait reprocher aux arbitres de protéger les joueurs.
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