En 50 ans, notre logement et notre mode de vie ont bien changé… Alors qu’elle fêtait récemment son demi-siècle d’existence, l’association Qualitel, qui œuvre pour la certification et la qualité des logements, a souhaité en savoir plus sur les évolutions. perçue par les Français. Pas moins de 4 200 personnes ont été interrogées par Ipsos pour documenter la perception de la qualité de nos logements. Comme vous pouvez l’imaginer, le confort de nos maisons s’est grandement amélioré au cours des 50 dernières années. Les progrès globalement les plus appréciés concernent l’isolation : avec 56 % des sondés se félicitant du développement du double vitrage, devant l’isolation thermique (50 %) et l’isolation acoustique (45 %).
Mais au-delà de ces différentes améliorations, il a également été demandé aux personnes interrogées de faire part de leurs regrets face aux évolutions négatives au cours de ces 50 années. Et là, les réponses sont plus inattendues. Pour 21% des sondés, la pire régression concerne… les WC. Au fur et à mesure que les normes évoluent, notamment pour l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, les sas et doubles portes ont progressivement disparu pour que le petit coin s’ouvre directement sur une pièce à vivre. Autre recul signalé par 17% des sondés : la disparition progressive des gardiens d’immeubles. « Je suis heureux de voir l’importance que les Français accordent à leur gardien d’immeublesouligne Roselyne Conan, directrice générale de l’Agence nationale d’information sur le logement. C’est un poste utile et souvent même indispensable.
Des placards intégrés amèrement regrettés
Un podium de déceptions qui se complète (pour 12% des Français) par une autre disparition progressive : celle des caves. A noter : parmi les équipements manquants (seulement pour 22% des Français contre 44% pour la conciergerie ou 36% pour la cave), les placards intégrés ou les rangements intégrés suscitent le plus de regrets. Pas moins de 70 % de ceux qui les ont perdus le déplorent (contre 50 % de ceux qui sont désormais privés de cave et 40 % pour le gardien).
Ce baromètre Qualitel n’oublie pas de se tourner vers l’avenir, même si sa perception n’est pas aussi rose que cela. Pas moins de 78% des 25-34 ans estiment que dans leur logement, la qualité de vie des générations futures ne sera pas meilleure que la leur lorsqu’elles auront leur âge. Un pessimisme qui prend sans doute aussi en compte le changement climatique. Quand on interroge les propriétaires, 40%, toutes générations confondues, estiment qu’ils devront réaliser des travaux pour rendre leur logement plus résilient aux aléas climatiques (40%) et même 48% estiment qu’ils devront entreprendre des rénovations énergétiques.