Ces deux sports que l’on ne voit qu’aux Jeux Paralympiques
On se remet à peine des Jeux Olympiques de Paris 2024 que l’on se prépare déjà à leur pendant, les Jeux Paralympiques, qui se tiendront entre le 29 août et le 8 septembre. Au menu, 23 disciplines sportives, dont la plupart sont également présentes aux jeux valides : aviron, équitation, cyclisme, basket-ball, judo, tir… Deux d’entre elles, la boccia et le goalball, sont spécifiques aux Jeux Paralympiques. On vous explique tout.
La boccia, une variante de la pétanque
Que la boccia soit un sport basé sur le même principe que la pétanque, ce n’est pas nous qui le disons, mais la Fédération française handisport. « Pour être vraiment précis, c’est un mélange de pétanque, de curling et d’échecs », précise Charles Hordenneau, responsable du développement des pratiques à la FFH. Elle se joue « en salle, sur une surface lisse, avec des boules de cuir colorées », explique la FFH. Chaque participant ou chaque équipe dispose de six boules et il y a un cochonnet, appelé ici le « jack ».
« Le but ultime de la boccia est d’accumuler le plus grand nombre de points en plaçant ses boules le plus près possible du cochonnet à chaque tour », explique la fédération. « Individuellement et en duo, elle se joue en quatre tours, six tours en équipe de trois », ajoute Charles Hordenneau. Au final, le gagnant est celui qui a accumulé le plus de points sur l’ensemble des tours.
La boccia a été développée pour les handicaps sévères et, aux Jeux, elle n’est accessible qu’à certaines pathologies, classées en catégories. Les BC1 et 2 sont les « infirmes moteurs cérébraux » qui peuvent lancer les boules à la main. Le BC3 regroupe les joueurs qui ne peuvent pas utiliser leurs membres et qui utilisent des rampes pour lancer leurs boules.
Si la France ne fait habituellement pas partie des favorites, la donne pourrait changer aux Jeux paralympiques de Paris 2024. En BC1 féminin, Sonia Heckel, numéro 1 mondiale, pourrait bien décrocher l’or.
Goalball, un mélange de jeux de ballon
Le goalball fait son entrée aux Jeux paralympiques il y a près de 50 ans. Il s’agit d’un sport d’équipe « exclusivement réservé aux aveugles et aux malvoyants sévères », explique le responsable du développement des pratiques à la FFH. Sur un terrain de la taille d’un terrain de volley-ball, deux équipes de trois joueurs s’affrontent dans le but de mettre le ballon dans le but. Chaque match dure deux fois douze minutes.
« Les buts font la largeur du terrain, soit 9 m. C’est très physique car les joueurs doivent utiliser tout leur corps pour bloquer les attaques adverses », explique Charles Hordenneau. Le ballon pèse 1,25 kg et des clochettes sont placées à l’intérieur pour le repérer plus facilement. Il est donc impératif que le public soit totalement silencieux pendant le match. Pour gagner, il faut soit avoir 10 buts d’avance avant la fin du temps réglementaire, soit avoir marqué le plus de buts à la fin des 24 minutes de jeu.
Clairement, la France n’est pas la favorite dans cette discipline où 16 pays vont s’affronter. Chez les femmes, c’est la Turquie, double tenante du titre paralympique, qui domine la partie. Heureusement, nous ne sommes pas dans leur groupe pour les tours éliminatoires. Chez les hommes, ce sont les Brésiliens qui sont les patrons, champions paralympiques en titre et triples champions du monde (2014-2018-2022). Et là, pas de bol, les Français vont avoir du mal d’entrée.