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Ces deux candidats macronistes dont la survie au second tour a favorisé la victoire du RN

Les exemples des sortantes Anne-Laurence Petel et Émilie Chandler illustrent les difficultés qu’auraient pu rencontrer la gauche et le bloc central si le « front républicain » ne s’était pas constitué pour « faire barrage » au camp nationaliste.

Depuis dimanche soir, deux anciens députés macronistes reçoivent un torrent d’insultes sur les réseaux sociaux. Ils sont la cible de nombreux militants de gauche, de plusieurs élus, mais aussi de certains médias locaux, très en colère. Tous leur reprochent d’avoir décidé de se maintenir au second tour, malgré le « front républicain » communément appliqué par le Nouveau Front populaire et le bloc central pour « faire barrage » au Rassemblement national. Les deux députés sortants, battus, sont accusés d’avoir favorisé l’élection de deux députés nationalistes dans des courses à trois.

La première, Anne-Laurence Petel, députée de la 14e circonscription des Bouches-du-Rhône depuis 2017, avait réussi à se qualifier malgré un retard au premier tour face au candidat LR-RN Gérault Verny, et face à son adversaire NFP Jean-David Ciot. Elle se disait convaincue de pouvoir bénéficier des voix de droite après l’élimination des Républicains : « Je n’ai aucun doute. Si mes électeurs me font à nouveau confiance et si LR choisit en partie de voter pour moi, je serai en tête. »elle a même déclaré à la Figaro. Il n’en fut rien puisqu’entre le premier et le second tour, Anne-Laurence Petel a même perdu plus d’un millier de voix. Et Gérault Verny, classé « union de l’extrême droite »a gagné avec seulement 800 voix d’avance sur le porte-étendard de l’union de gauche.

Une augmentation d’à peine 200 voix entre les deux tours

Même scénario dans la première circonscription du Val-d’Oise. Qualifiée malgré sa troisième marche du podium au premier tour, Émilie Chandler, députée macroniste sortante, a décidé de rester dans la course, croyant pouvoir l’emporter. « J’ai une grande réserve de voix »elle a confié à la Figaro au second tour, malgré l’avance d’Anne Sicard de Marine Le Pen et de Maximilien Jules-Arthur du NFP. Résultat : au second tour, c’est le nationaliste qui remporte plus de 2 000 voix supplémentaires et qui l’emporte devant le Nouveau Front populaire. Émilie Chandler, qui comptait sur le report de voix du candidat LR, non qualifié pour le second tour, n’a récolté que 200 voix.

Ces deux cas mettent en lumière les difficultés qu’auraient connues les autres candidats de la gauche et du camp Macron, un peu partout en France, s’ils n’avaient pas bénéficié des très nombreux désistements réciproques en leur faveur à chaque fois qu’un risque de victoire du RN était avéré. Dans les Alpes-Maritimes, Éric Ciotti, président contesté des Républicains depuis son « mandat de président de la République », a été élu président de la République en 2011.alliance avec le Rassemblement national« , a également bénéficié du maintien du candidat d’Horizons Greg Monetti. Ce dernier, un philippiste, avait refusé de se retirer au profit des Insoumis investis par le NFP, ouvrant ainsi la voie à la réélection d’Éric Ciotti.

Cammile Bussière

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