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ces députés macronistes veulent que l’Etat vende une partie de ses participations

FRANCK CRUSIAUX / AFP Plusieurs députés de la Renaissance dont Gérald Darmanin suggèrent que l’État vende une partie de ses participations.

POLITIQUE – Dans la lutte contre le déficit public croissant et la nécessité de générer de nouvelles recettes, chacun a sa solution miracle. En commission des Finances, la gauche a proposé la mise en place d’impôts sur les superprofits ou la cessation de certaines aides aux entreprises sans compensation. Ce dimanche 20 octobre, à La Tribune dimancheune vingtaine de députés Renaissance mettent une autre idée sur la table : que l’Etat vende 10 % de ses actions dans les sociétés cotées.

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Dans la liste des signataires, on retrouve les anciens ministres Gérald Darmanin, Olivia Grégoire et Aurore Bergé, ainsi que les députés Mathieu Lefèvre et Violette Spillebout.

Selon eux, « des participations dans lesquelles l’État lui-même ne comprend plus vraiment son rôle ni sa mission » doit être vendu. Sinon, soulignent-ils, la France sera « le seul pays développé à augmenter massivement l’impôt sur les sociétés ». « Notre pays est malade de ses dépenses et il a un besoin urgent de réformes qui transforment son modèle économique et social, plutôt que de nouvelles pressions fiscales parfois attractives à court terme, mais toujours néfastes et récessives à moyen et long terme »ils se disputent.

Ces députés macronistes, qui calculaient à « 180 milliards » d’euros le total des participations de l’État dans les sociétés cotées, estiment que « Vendre seulement 10 % de ces participations rapporterait autant, sinon plus, que la hausse contre-productive de l’impôt sur les sociétés ou que l’augmentation du coût du travail prévue par le gouvernement ».

« Que fait-on à Orange ? »

Une flèche pas si subtile lancée contre Michel Barnier, pour qui les hausses d’impôts ciblées sur les plus riches et les plus grandes entreprises ne sont pas un tabou. En pleine préparation du budget pour 2025, et alors que les députés entament lundi l’examen dans l’hémicycle du projet transmis par le gouvernement, cette attaque pure et simple n’est pas anodine.

Les vingt signataires de la plateforme ont annoncé vouloir déposer un amendement allant dans le sens d’un transfert de certaines participations de l’Etat. Au 1er octobre 2024, la valeur totale des participations de l’État dans les sociétés cotées s’élève à 52 milliards d’euros selon Bercy, dont 11 milliards dans Airbus, 10,3 milliards dans Safran et 9 milliards dans Engie. « Que fait-on encore chez Orange, Stellantis, FDJ ? »demandent-ils. Les participations dans Orange (13,4% du capital) et FDJ (21,1%) représentent ainsi 5,1 milliards d’euros.

« Et comme ce budget est un « budget d’effort », il nous paraît évident que l’Etat lui-même doit être exemplaire »ils continuent en expliquant qu’ils veulent « pour alléger un peu l’Etat actionnaire ». Les débats en séance publique s’annoncent âpres, à moins qu’une motion de rejet ne soit adoptée lundi… ou que le gouvernement n’obtienne pas un vote de 49 contre 3 plus rapidement que prévu.

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Ray Richard

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