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Ces 4 détails que vous avez manqués lors de l’exploitation du vaisseau spatial de SpaceX

SpaceX a réussi à attraper le premier étage du Starship en vol, avant qu’il ne touche le sol. Une prouesse pour l’entreprise américaine, qui a réussi la manœuvre du premier coup. Mais le cinquième vol contient également quelques autres particularités qui méritent d’être soulignées.

C’est historique pour SpaceX. Dimanche 13 octobre, la société américaine a réussi pour la toute première fois et lors de sa première tentative de prendre en vol le premier étage de sa fusée géante Starship. L’engin, après avoir évolué à haute altitude, a manœuvré, lors de sa descente, pour se glisser entre les bras mécaniques de la tour de lancement.

La séquence était tellement attendue et si improbable à voir en direct (il est possible de la revoir en replay) qu’elle a généralement éclipsé tout le reste – même si le décollage s’est bien passé et que le Starship a réussi sa rentrée atmosphérique et un atterrissage contrôlé. Cependant, les détails de ce 5ème vol d’essai peuvent être soulignés.

Pour aller plus loin

Source : Steve JurvetsonSource : Steve Jurvetson

De minuscules supports pour soutenir le Super Heavy

Tout le monde a en tête le moment incroyable où le Super Heavy (le nom du booster Starship) s’insère entre les bras mécaniques de la tour – que l’on surnomme Mechazilla. De loin, on pourrait croire que le premier étage était suspendu à la tour en reposant sur ses ailerons noirs. Non : le booster repose sur de minuscules supports.

Dans la capture ci-dessus, observez la croissance sous la structure noire ; c’est celui-ci qui sert de point de contact avec le bras mécanique. Il y en a un de chaque côté. À vide, le Super Heavy pèse 275 tonnes. Cela signifie que les deux « socles » supportent chacun près de 138 tonnes. Cela rend l’exploit de capture en vol encore plus remarquable.

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C’est dans la boîte orange. // Source : Jenny Hautmann

Tous les moteurs ont bien fonctionné

Lors du quatrième vol d’essai du Starship, qui s’est très bien déroulé, quelques dysfonctionnements ont été constatés au niveau du moteur. Pour ce cinquième vol, il apparaît que tous les moteurs ont fonctionné correctement, du décollage jusqu’à la fin, sans arrêt involontaire – les 33 moteurs Raptor du premier étage et les 6 du deuxième.

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Tous les moteurs fonctionnaient ! // Source : SpaceX

Nous avons surtout pu assister à des transitions dans la gestion de la propulsion, en fonction des séquences de vol. Le Super Heavy est notamment passé de 13 à 3 moteurs actifs durant les derniers mètres. On a pu également constater une certaine liberté de mouvement de ces 3 moteurs, pour diriger la poussée afin de déplacer latéralement la fusée.

Vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous :

18 000 tuiles durcies pour le bouclier thermique

On le sait : la rentrée atmosphérique est un moment critique pour un véhicule spatial, lorsqu’il rentre à grande vitesse. Une chaleur atroce se produit sur la structure, due au frottement avec l’air, qui devient de plus en plus dense à mesure qu’on descend. SpaceX en est conscient, mais Starship Flight 4 a révélé une faiblesse structurelle.

Pour une idée, la navette spatiale américaine a été protégée par des tuiles résistant à une chaleur allant jusqu’à 1 650°C (pour une vitesse aller-retour de 28 000 km/h). La capsule Orion du programme Artemis a été conçue pour résister à des températures allant jusqu’à 2 760°C (avec une vitesse supérieure à 40 000 km/h).

vaisseau spatialvaisseau spatial
Sur cette photo, on distingue les carreaux : il s’agit du revêtement noir, à droite dans l’image. // Source : SpaceX

Pour ce cinquième test, l’entreprise a mobilisé 18 000 carreaux de céramique hexagonaux pour servir de bouclier thermique. Ce n’est pas la première fois que l’entreprise l’utilise. Cette fois, ils ont été renforcés pour être plus résistants. De plus, un matériau ablatif a été ajouté comme deuxième couche contre les températures élevées.

La céramique possède des propriétés remarquables. Il offre une grande dureté tout en étant assez léger et, bien entendu, présente une bonne résistance aux températures élevées (au-dessus de 1 000 degrés) et aux chocs thermiques. Des travaux existent également pour développer des « recettes » encore plus efficaces, et aller au-delà des 3 000°C.

Du plasma sur le Starship lors de sa rentrée atmosphérique

Si vous avez suivi le vol d’essai jusqu’au bout, vous avez peut-être gardé en mémoire ces images plutôt poétiques montrant le Starship revenant sur Terre dans des pluies de couleurs : jaune, orange, rouge, mais aussi rose et violet. C’est du plasma, signe qu’il fait extrêmement chaud tout autour de la structure.

plasma de vaisseau spatialplasma de vaisseau spatial
C’est beau, mais il fait chaud. // Source : Capture d’écran

Ce plasma est la conséquence du contact entre l’air et le navire, qui arrive à toute vitesse. L’air est alors comprimé et chauffé très rapidement et très fortement, ce qui génère ce plasma, un état de la matière où les molécules d’air voient leurs électrons s’arracher aux atomes, ce qui forme une sorte de gaz très chaud et lumineux. .

Ce n’est pas la première fois qu’on le voit, mais cela reste une séquence mémorable.


Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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