ces 12 punchlines qui ont marqué le débat entre Gabriel Attal, Jordan Bardella et Manuel Bompard
Avant de s’affronter lors des urnes des 30 juin et 7 juillet, les trois représentants des principales forces politiques du pays ont débattu ce mardi 25 juin, lors d’une soirée spéciale sur TF1. Voici les 12 punchlines de ce débat.
Gabriel Attal, Ensemble
« Contrairement à mes concurrents, je ne veux pas promettre la Lune aux Français »
« Contrairement à mes concurrents, je ne veux pas promettre la Lune aux Français », a lancé Gabriel Attal en réponse aux mesures proposées par Jordan Bardella pour améliorer le pouvoir d’achat des Français, et notamment sur la baisse de la TVA de 20 à 20 %. 5,5% sur le carburant, qui, selon lui, ne serait pas financé. Le Premier ministre a également évoqué l’augmentation du salaire minimum proposée par le Nouveau Front populaire, qui, selon lui, obligerait les entrepreneurs à payer plus de charges et donc à licencier des travailleurs, créant ainsi une augmentation du chômage.
« Votre Smic à 1.600 euros est une machine destructrice d’emplois »
« Votre salaire minimum de 1.600 euros est une machine de destruction d’emplois », a également insisté le Premier ministre, s’adressant à Manuel Bompard, pour expliquer une nouvelle fois que cette mesure impliquerait une augmentation des coûts pour les patrons, qui ne serait pas tenable, et ce qui obligerait les chefs d’entreprise à procéder à des licenciements pour éviter la faillite, notamment dans les petites et moyennes entreprises (PME).
Manuel Bompard a répondu en expliquant que la hausse de la consommation, tirée par cette hausse des salaires, remplirait les carnets de commandes des entreprises, créant ainsi un « cercle vertueux », et que d’autres mesures seraient déployées pour les entreprises en difficulté.
« Kylian Mbappé a eu tort d’aller à Madrid car avec vous, il aurait été exempté d’impôts »
« Kylian Mbappé a eu tort d’aller à Madrid parce qu’avec vous, il aurait été exonéré d’impôts », a ironisé le Premier ministre en réponse à la mesure du Rassemblement national qui consiste en la suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans. Une mesure jugée injuste et démagogique par Gabriel Attal, qui estime qu’il n’y a « aucune raison pour qu’un travailleur de 31 ans paie des impôts, et pas un commerçant de 29 ans ».
« Avec toi, Tamara c’est oui, Rachida c’est non »
« Avec vous, Tamara c’est oui, Rachida c’est non », a déclaré Gabriel Attal à Jordan Bardella à propos de sa mesure contre l’attribution de postes stratégiques aux binationaux. Le Premier ministre faisait notamment référence à un membre du groupe Rassemblement national au Parlement européen qui possède la double nationalité franco-russe. Selon Gabriel Attal, cette mesure ne ciblerait en réalité qu’une partie des binationaux, et aurait contribué à « humilier » une partie des Français possédant la double nationalité.
Jordan Bardella, Rassemblement national
« Vous êtes une arnaque sociale »
« Vous êtes une arnaque sociale », a déploré le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, auprès du coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard. Jordan Bardella a ainsi réagi aux mesures sociales menées par le Nouveau Front populaire et notamment l’augmentation du salaire minimum à 1.600 euros par mois ou encore l’augmentation du minimum vieillesse.
« La différence entre Gabriel Attal et moi, c’est que je ne dépense pas l’argent que je n’ai pas »
« La différence entre Gabriel Attal et moi, c’est que je ne dépense pas l’argent que je n’ai pas », a critiqué le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, alors que les trois opposants étaient interrogés sur les habitudes d’achat de pouvoir des Français.
« Il n’y a pas que l’immigration qui me concerne, il y a aussi l’émigration »
« Il n’y a pas que l’immigration qui me préoccupe, il y a aussi l’émigration », a déclaré Jordan Bardella pour justifier sa mesure concernant la suppression de l’impôt sur le revenu pour les moins de 30 ans. Selon le président du RN, ces taxes entraîneraient la fuite de « nos talents ». Il entend mettre fin à cette émigration « d’ici la fin de son action à Matignon », s’il obtient la majorité à l’Assemblée nationale.
« Je serai le Premier ministre qui ne pourra plus prendre sa part sur l’immigration »
« Je serai le Premier ministre qui ne pourra plus prendre sa part sur l’immigration », a insisté Jordan Bardella, interrogé sur son programme en matière d’immigration. Pour ce faire, le président du Rassemblement national envisage notamment de supprimer le droit foncier ou encore l’aide médicale d’État (AME), c’est-à-dire la gratuité des soins de base pour les étrangers arrivant en France. Jordan Bardella a toutefois nuancé en expliquant qu’il continuerait à accueillir des immigrants, expliquant que « zéro immigration est un slogan ».
Manuel Bompard, Nouveau Front Populaire
« Personne ne comprend rien à votre système de retraite »
« Personne ne comprend rien à votre système de retraites », a déclaré Manuel Bompard à Jordan Bardella, interrogé sur ses mesures pour la retraite des Français. Pour rappel, la question des retraites ne figure pas parmi les huit grands thèmes du parti pour les élections législatives. Mais l’actuel député européen RN a affirmé que la question d’une abrogation de la réforme des retraites serait « probablement » programmée pour l’automne.
« Vous ne voulez pas toucher aux grandes fortunes de ce pays »
« Vous ne voulez pas toucher aux grandes fortunes de ce pays », a déclaré Manuel Bompard à Jordan Bardella. « Depuis le début de ce débat, que ce soit sur la question des prix ou sur la question de la fiscalité, il y a juste des gens qu’on ne veut pas toucher, ce sont les grandes fortunes de ce pays, ce sont les milliardaires qui ont vu leur fortune ont été multipliés par dix de manière extraordinaire ces dernières années», a expliqué Manuel Bompard, s’en prenant au financement des mesures sociales mené par le Rassemblement national.
« Un virus ne sait pas si une personne a des papiers ou non »
« Un virus ne sait pas si une personne a des papiers ou si elle n’en a pas », a rappelé Manuel Bompard à Jordan Bardella sur sa volonté de supprimer l’aide médicale de l’État, ce qui pourrait poser des problèmes. installations sanitaires. « Il n’y a pas de proposition plus absurde que celle-là car tout le monde sait que cela coûtera plus d’argent parce que les pathologies vont s’aggraver, cela coûtera plus cher de les traiter, cela crée un risque de risque d’épidémies qui se propagent à l’ensemble de la population parce que vous savez, un virus ne sait pas si une personne a des papiers ou non», ironise Manuel Bompard.
« Vous avez occupé l’actualité médiatique avec ce sujet qui ne concernait personne »
« Vous avez occupé l’actualité médiatique avec ce sujet qui ne concernait personne », a critiqué Manuel Bompard au sujet de l’interdiction de l’abaya à l’école prononcée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education. Manuel Bompard estime que « toute la rentrée a été passée à évoquer un sujet qui ne concernait personne. Vous avez occupé l’actualité médiatique avec ce sujet pour ne pas parler des autres », a-t-il déploré.
« Le problème à l’école, c’est qu’il n’y a pas de professeurs devant chaque classe comme vous l’avez dit. Le problème, c’est que nous avons des élèves qui ont beaucoup de difficulté à accéder aux fournitures scolaires et aux manuels scolaires. Si vous votez dimanche pour le Nouveau Front populaire, l’école sera véritablement gratuite à partir de septembre », a-t-il poursuivi.