Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques : un rêve dans la flotte
J’ai vu Rafael Nadal à quelques mètres de moi, à qui Zinedine Zidane tendait une torche. J’ai vu LeBron James avec un poncho non loin. Et j’ai vu Céline chanter Edith Piaf au milieu de la Tour Eiffel. Et votre vendredi soir ?
J’ai été l’un des rares journalistes québécois à avoir eu la chance d’assister au spectacle de la cérémonie d’ouverture juste à côté de la scène.
Comme me l’a dit mon voisin, un journaliste néerlandais : «Homme« Nous nous souviendrons de cette soirée pour le reste de nos vies. »
Je sais qu’il y a eu des longueurs. Je sais que toutes les chorégraphies n’étaient pas captivantes. Je sais que les effets pyrotechniques étaient limités à cause du ciel.
Mais bon, les Français ont gagné leur pari, à mon avis.
« Même si en France on n’est jamais d’accord sur rien, quand il le faut, on sait se rassembler. »
C’est ce qu’a déclaré au micro Tony Estanguet, président du comité d’organisation, avant le lancement des Jeux.
Il a tellement raison. Imaginez la pression que Paris s’est mise en organisant la première cérémonie de l’histoire en pleine ville. Non, ce n’était pas facile de tout suivre. Mais je comprends, il y avait des milliers de policiers, 85 bateaux et 3000 artistes disséminés sur six kilomètres.
Juste pour des raisons de sécurité, oui, c’était compliqué d’y arriver. Il y a eu plusieurs détours, confusions et points de contrôle où nous avons même dû avoir nos passeports. Mais on s’en fiche. Ça a marché.
Tout le monde me disait de faire attention. Les Français avaient peur d’un attentat terroriste. Évidemment, à chaque fois que j’entendais un bruit anormal un peu fort, je stressais un peu… avant de me rendre compte que c’était le début d’une nouvelle chanson.
Je me pinçais pour avoir vécu ça. Oui, c’est un rêve. Sous la pluie, bien sûr. Pas un peu. C’était fou. Pendant trois heures, il a plu des cordes sur tout le monde, avec leurs ponchos.
Mis à part un bon nombre de journalistes prudents, tout le monde est resté jusqu’au bout.
Pauvres Argentins…
Mais j’ai quand même trouvé ce temps maussade triste.
Triste pour les centaines d’athlètes qui ont vécu un rêve encore plus grand et qui ont dû le faire en ponchos sous une pluie battante. Je pense à l’Argentine qui est arrivée la première sur scène et a attendu tous les autres pays sous une pluie battante pendant trois heures.
Triste aussi pour les organisateurs qui ont brillé dans tout ce qu’ils pouvaient pour cette soirée. Et Dame Nature s’en fichait complètement.
Avec ma passion anormale pour les vieilles chansons françaises, j’ai certainement apprécié d’entendre les mélodies de Claude François, Daniel Balavoine, Rita Mitsouko et Johnny Hallyday.
C’était indescriptible
Mais évidemment, Céline, à la fin, qui chante Piaf, c’était fou.
Mettez-vous à ma place. La pluie cesse. L’obscurité s’installe. La tour Eiffel se met à briller de toutes les couleurs. Et boum ! Notre diva Charlemagne se met à chanter du premier étage de la tour.
Oui, on s’y attendait un peu. Pas de problème, c’était quand même magique.
Le retour de Céline, c’est génial. Le retour de Céline aux Jeux de Paris, c’est fabuleux. Mais le retour de Céline aux Jeux de Paris en chantant Edith Piaf dans la Tour Eiffel, c’est indescriptible.
J’étais tellement tenté de vous en parler.
Zidane le dieu
Outre Céline, celui qui a été le plus acclamé est clairement Zinedine Zidane. Lorsqu’il est apparu sur scène, c’était comme si un dieu venait d’arriver. Les athlètes de la délégation française étaient même incontrôlables. La sécurité a dû intervenir. Plusieurs athlètes couraient sur la scène ou tentaient de monter à bord pour toucher Zidane. C’était impressionnant.
Un entraîneur qui doit nager
Lors de la présentation de la délégation canadienne, j’ai entendu quelques remarques de mes collègues journalistes, dont un de Los Angeles qui en est à sa 17e année.c’est Jeux. « Hé, Jean-Nicolas, je pense que le entraîneur L’équipe de soccer féminin doit nager derrière le bateau. » Un autre grand moment de fierté d’être Canadien…
journaldemontreal