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Centre Pompidou-Metz. L’Origine du monde tagué, une œuvre volée… On vous résume ce qui s’est passé

Centre Pompidou-Metz.  L’Origine du monde tagué, une œuvre volée… On vous résume ce qui s’est passé

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De plus en plus d’images et d’éléments font surface sur les réseaux depuis la découverte de vandalismes commis sur plusieurs ouvrages du Centre Pompidou-Metz Lundi 6 mai 2024.

Pour rappel, plusieurs tableaux, dont L’origine du monde, étaient recouverts de peinture rouge. Le tableau de Gustave Courbet, représentant la vulve d’une femme nue, était protégé par une vitre. Tous ont été recouverts de l’inscription Moi aussi avec de la peinture rouge.

Une œuvre d’Annette Messager a également été volée. Tous les actes ont été filmés et diffusés sur les réseaux sociaux. Les œuvres ont été exposées dans le cadre de l’exposition « Lacan : quand l’art rencontre la psychanalyse », qui a débuté le 31 décembre 2023 et s’est terminée le lundi 27 mai.

Comment les œuvres pourraient être étiquetées

Dans un communiqué diffusé lundi soir, le centre Pompidou-Metz a donné quelques précisions sur la manière dont ces actes ont pu être commis.

Plusieurs personnes se sont présentées comme visiteurs pour se rendre à la Galerie 2 du centre Pompidou-Metz (…). Certaines de ces personnes ont fait diversion avec le personnel de médiation et de sécurité, permettant à d’autres membres du groupe de taguer les mots Me Too sur plusieurs œuvres.

Centre Pompidou-Metz

Dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on voit deux femmes écrire avec de la peinture rouge sur plusieurs tableaux, puis scander plusieurs fois « Me Too ».

Le musée précise que « toutes les œuvres sont actuellement examinées » et qu’« une enquête est ouverte ». Deux personnes ont été arrêtées à ce stade et un troisième est recherchéselon une source policière.

L’artiste Deborah De Robertis revendique ces actions

Plus tard dans la soirée du lundi, puis dans la nuit du lundi au mardi et enfin dans la matinée, l’artiste luxembourgeois Déborah DeRobertis a revendiqué la responsabilité de ces actes et justifié ses actes. «Je considère que cette œuvre est la mienne», a-t-elle écrit sur Instagram à propos de l’œuvre volée. Elle explique ses motivations sur X (anciennement Twitter).

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Je suis l’organisateur exclusif de cette représentation et j’attends d’être convoqué par la police qui sait qui est mon avocat. Je suis en possession de l’œuvre d’Annette Messager que je me suis réappropriée et qui est désormais mienne. Les œuvres n’ont été ni vandalisées ni endommagées puisque la « peinture » s’efface en une seconde et sans dommage, ce dont j’ai été assuré.

Déborah DeRobertisArtiste performant

Dans une publication sur Instagram, l’artiste explique avoir « forcé la porte du centre Pompidou-Metz pour présenter (mon) travail ». Il a fini par être inclus dans la collection de l’exposition.

« Extrémisme féministe » dénoncé par le maire de Metz

Lundi soir, le maire de Metz, François Grosdidier, a réagi à travers un communiqué, mais aussi avec Actualités Lorraines, sur ces actes. « C’est de l’extrémisme féministe », a-t-il déclaré.

Nous sommes dans une société où des individus défendent des causes, nobles ou non, que nous partageons ou non, mais qui les défendent avec un degré de fanatisme et d’extrémisme assez faramineux. On voit comment certaines causes politiques, philosophiques, écologiques ou autres, que nous pourrions partager, sont en fait complètement dévoyées par cette forme de fanatisme malheureusement de plus en plus débridée et décomplexée.

François GrosdidierMaire de Metz

L’élu espère que « les auteurs seront poursuivis, fermement sanctionnés, car la République doit vraiment mettre un terme à ces formes d’obscurantisme et de fanatisme qui embrassent absolument toutes les causes ».

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