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Célya est la deuxième fille tuée malgré l’activation du dispositif

Depuis sa création en 2006, l’alerte enlèvement a été déclenchée 31 fois. Malgré son efficacité, deux enfants sont décédés : Célya, le 13 juillet 2024 et Vanille, le 7 février 2020.

Pour la 31e fois depuis sa création en 2006, le plan « Alerte enlèvement » a été déclenché vendredi soir. L’objectif est de lancer une alerte de masse afin de mobiliser la population dans la recherche d’un enfant et de son ravisseur. Durant les trois premières heures du plan, l’alerte est relayée toutes les quinze minutes par une soixantaine de policiers. « les partenaires » notamment les chaînes de télévision, les stations de radio, les sites Internet, les sociétés d’autoroutes, la SNCF, la RATP et l’Institut national d’aide et de médiation aux victimes (INAVEM).

Ainsi, vendredi vers 21h30, une description détaillée, photo à l’appui, de Célya, 6 ans, a été largement relayée dans les médias et sur les réseaux sociaux pour retrouver la petite fille. « Type européen, cheveux châtain foncé mi-longs, yeux marrons, vêtue d’une robe licorne noire, mesurant 1,10 mètre, disparue de son domicile à Saint Martin-de-l’If, en Seine-Maritime, peu avant 18 heures »Selon l’alerte, diffusée sur fond rouge sur les écrans de télévision trois heures après la disparition, la jeune fille était « probablement enlevé par le compagnon de sa mère : homme de 42 ans, 1m80, de corpulence très mince, cheveux châtains, yeux bleus, conduisant une Golf bleu marine immatriculée 7189 WM 76 ».

C’est un habitant du quartier, informé par l’alerte enlèvement, qui a permis de localiser le véhicule du ravisseur. Cependant, l’importante force déployée n’a pas empêché l’issue tragique pour l’enfant. « Le corps sans vie de Célya a été retrouvé. Sur décision du parquet de Rouen, l’alerte enlèvement est levée. »a prévenu la Chancellerie sur Facebook et X vers 1h du matin Frédéric Teillet, le procureur, a annoncé ce samedi matin que la petite fille avait été retrouvée morte dans un bois, « un gros coup de crâne à l’arrière de la tête » ayant « a probablement causé la mort »Le beau-père de la victime, soupçonné d’être l’auteur du crime, a été arrêté quelques heures plus tard dans le même bois et placé en garde à vue. « tentative de meurtre sur conjoint, enlèvement et meurtre sur mineur de moins de 15 ans ».

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29 enfants sauvés

Depuis son lancement en février 2006, le plan « Alerte enlèvement » a permis de sauver la vie de 29 enfants sur les 31 pour lesquels il avait été déclenché, a indiqué le ministère de la Justice dans un communiqué. FigaroAvant Célya, une autre petite fille, enlevée par sa mère, était décédée : Vanille, retrouvée sans vie dans un bac à vêtements près d’Angers le 7 février 2020, jour de son premier anniversaire. L’alerte enlèvement avait été déclenchée 24 heures après sa disparition. Sa mère, Nathalie Stephan, alors âgée de 39 ans, avait finalement conduit les enquêteurs à l’endroit où elle avait abandonné le corps de sa propre fille après l’avoir étouffée. Elle avait été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité en février 2023 et a fait appel de la décision.

« Dans le cas de Vanille, l’enquête a démontré que la petite fille avait été tuée bien avant le déclenchement du projet. Il n’aurait donc pas pu éviter cette issue tragique. »souligne le ministère de la Justice qui précise que « Selon un rapport réalisé en 2015, le système se déclenche en moyenne entre 3 heures et 15 heures après l’enlèvement de l’enfant, le temps de mener les premières investigations et de recueillir suffisamment d’informations pour ensuite diffuser l’alerte. »

Inspiré du système américain « Alerte Amber »En mémoire d’Amber Hagerman, fillette de 9 ans enlevée et tuée au Texas en 1996, le plan français n’est activé que si plusieurs critères sont réunis : il doit s’agir d’un enlèvement avéré et non d’une simple disparition, la victime doit être mineure, son intégrité physique ou sa vie doit être en danger et il doit exister des éléments permettant de la localiser. Son activation relève de la décision du procureur de la République localement compétent, après avis du procureur général et validation par la Direction des affaires criminelles et des grâces.

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Cammile Bussière

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