« Celui qui me soigne pourrait un jour me tuer »
ENTRETIEN – Le Grand Rabbin de France rejette le fait que mourir puisse devenir un droit civique. Il faut plutôt aider les gens à vivre, plaide-t-il. Le projet de loi sur la fin de vie est examiné ce lundi à l’Assemblée nationale.
Haïm Korsia, 60 ans, grand rabbin de France depuis 2014, est l’un des chefs religieux les plus connus par ses interventions régulières dans les médias. Personnalité populaire du monde politique, ce membre de l’Académie des sciences morales et politiques est l’un des grands critiques du projet de loi sur la fin de vie dont se saisit l’Assemblée nationale ce lundi 27 mai. publier un document à ce sujet dans la collection Gallimard « Tracts ». Il vient également de sortir une œuvre de Flammarion intitulée Comme l’espoir est violent où il entreprend un panorama approfondi de la société française dont il appelle à un vigoureux essor humain.
LE FIGARO. – Concernant le projet de loi sur la fin de vie, beaucoup dénoncent les travaux de la commission parlementaire qui aurait « fait tomber toutes les barrières » qui protégeait le texte d’un oui à l’euthanasie. Partagez-vous ce constat ?
HAÏM KORSIA.– L’article 18 tel qu’il a été réformé par la commission revient en réalité à…