Si Céline Dion compte des armées de fans dévoués des deux côtés de l’Atlantique, c’est sans doute à Jean-Jacques Goldman qu’elle doit son succès phénoménal en France. En effet, la personnalité préférée des Français est derrière Deux, sorti en 1995, qui reste l’album francophone le plus vendu de l’histoire. Il produira alors S’il suffisait d’aimer (1998), 1 fille et 4 gars (2003) puis encore une soirée (2016).
Plus qu’écrire des chansons pour Céline Dion, il lui a aussi appris à chanter dans la langue de Molière. Ou plutôt d’être « désillusionnée » comme l’a expliqué la diva québécoise.
Une question de sobriété
« Il m’a appris à donner de l’espace à la musique et aux mots », a-t-elle déclaré. Vogue français. « On ne peut pas chanter en français avec des mots anglais, on ne peut pas chanter en anglais avec des mots français. Il m’a donc montré comment laisser les mots s’appuyer sur la musique pour pouvoir imaginer l’histoire. »
La langue française demande un peu plus de subtilité dans la voix. « Par exemple, lorsque je porte une jupe courte, je ne m’assois pas de la même manière que lorsque je porte un jean. Chanter en anglais demande de l’éclat, il faut tout pour impressionner et j’adore ça », a déclaré Céline Dion. « Chanter en français demande beaucoup car on veut utiliser plus de subtilité. La sobriété est difficile. »