« Ce réacteur EPR a mis 17 ans à être construit, l’origine du projet remonte à 1989 et il est obsolète avant même d’avoir démarré », fustige Yves Marignac mardi sur franceinfo.
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« Cela restera un accident industriel dont il faut tirer les leçons »a estimé mardi 7 mai sur franceinfo Yves Marignac, spécialiste de l’énergie et du nucléaire et porte-parole de l’association négaWatt, tandis que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné son feu vert à la future mise en service de l’EPR de Flamanville.
Ce feu vert permettra à EDF de commencer le chargement du combustible nucléaire dans le réacteur, étape clé pour le lancement progressif de la production électrique prévu cet été, 12 ans après le calendrier prévu. « Ce réacteur EPR a mis 17 ans à construire, l’origine du projet remonte à 1989 et il est obsolète avant même d’avoir démarré »selon Yves Marignac.
« Les conditions ne sont absolument pas réunies »
« Cette start-up n’annonce pas une nouvelle ère d’influence nucléaire française car les conditions ne sont absolument pas réunies pour cela »il a continué. « L’industrie nucléaire reste en grande difficulté. Les raisons pour lesquelles cet EPR a été si long à construire ne disparaîtront pas comme par magie. »
« Les autres réacteurs ne seront de toute façon pas mis en service avant 2035-2040, donc trop tard par rapport à l’urgence climatique »ajoute le spécialiste. « Dans le monde d’aujourd’hui, les énergies renouvelables se développent beaucoup plus rapidement et à des coûts bien moindres. » « Les énergies renouvelables ont dépassé le nucléaire en termes de production d’électricité en Europe et le sens de l’histoire est assez clair »il finit.