Les dirigeants du parti socialiste se sont entretenus avec Emmanuel Macron en amont de la formation d’un nouveau gouvernement, tandis que LFI a refusé de participer aux discussions. Le Nouveau Front populaire peut-il y survivre ? franceinfo a interrogé les électeurs
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Emmanuel Macron continue de rencontrer les dirigeants des partis, samedi 7 décembre. Vendredi, il a notamment reçu le chef du Parti socialiste, Olivier Faure. Il s’est dit prêt à discuter avec les macronistes et la droite en vue de former un gouvernement, au risque de plonger l’union du Nouveau Front populaire dans la crise. Une stratégie qui divise les électeurs de gauche.
A Marseille, Marcel, retraité, estime que négocier avec les macronistes et le droit de former un gouvernement ne rendra qu’un mauvais service aux socialistes : « Ils vont se tirer une balle dans le pied. Que vont-ils faire quand ils seront avec les macronistes ou les LR ?
« Chez les macronistes, il n’y a aucun progrès social ou écologique, rien du tout. »
Michel, retraitésur franceinfo
La démarche est même malhonnête juge Camille, une étudiante de 21 ans. A ses yeux, les socialistes risquent de trahir les idées qui séduisaient les électeurs du Nouveau Front populaire. « Cela signifie négocier avec un gouvernement qui a négocié avec l’extrême droite, un gouvernement qui a adopté des lois comme la loi sur l’immigration. Je ne suis pas d’accord avec ce qui se passe.
Naby, professeur de sport, affirme qu’Emmanuel Macron sera le grand gagnant si le PS rejoint le futur gouvernement. « C’est diviser pour mieux régner »elle analyse. La gauche risque d’être fragilisée, s’inquiète Viviane, enseignante à la retraite. Cette enseignante a toujours voté à gauche, parfois socialiste, mais elle adhère désormais au Nouveau Front populaire dans son ensemble. « Le concept de rassembler toutes les gauches, nous avons trouvé que c’était une idée intéressante. Alors, de le voir se fracturer, ça nous attriste.
Jacques, de son côté, a souvent glissé un bulletin socialiste dans l’urne et estime que le PS doit rejoindre le gouvernement et se débarrasser des insoumis.
« Pour moi, ce serait une bonne chose. Mélenchon, il me rebute comme Le Pen. Un gars comme Cazeneuve, ce serait bien.
Figure socialiste comme Premier ministre, c’est ce que souhaite Jacques, faire pencher un peu le nouveau gouvernement à gauche, car Michel Barnier penchait, selon lui, trop à droite.